Plusieurs politiciens appellent à une mobilisation d’une troisième voie. On se demande laquelle, et par moyens, les acteurs politiques comptent procéder. Mais indépendamment de ce SOS, tout le monde a connaissance des difficultés socio-économiques que connaît le pays.
Faouzi Charfi, le secrétaire général du parti Al Massar, dresse un état des lieux du paysage politique dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com. Il déclare: « Aujourd’hui, la Tunisie est à croisée de chemin. Car, la situation économique et financière est extrêmement grave avec un déficit budgétaire où il y a urgence de renflouer les caisses de l’Etat. Et en allant chercher 9 milliards de dinars pour combler le déficit budgétaire de 2021. »
Et de poursuivre: « Nous n’avons toujours pas une loi de finances 2022. De plus, nous avons considéré que le 25 juillet était une occasion de rompre avec tout le système d’avant la dernière décennie. Tout comme cela aurait pu ouvrir les portes vers des réformes réelles. »
Faouzi Charfi: « Il faut s’attaquer aux vrais problèmes »
Avant d’ajouter: « Or il s’avère que quatre mois après, pas grand chose n’a été rédigé. J’estime que la lutte contre la corruption est un élément très important, mais il n’y a pas que cela. Il faut vraiment s’attaquer aux vrais problèmes. A savoir: restaurer la confiance; rétablir l’investissement ainsi que la situation des finances publiques. C’est à dire qu’on ne veut plus de système de clientélisme. C’est au président de la République de corriger le tir en proposant d’une façon participative. Au cours d’un dialogue incluant les partis politiques, les organisations nationales et le tissu associatif. En modifiant la loi électorale, en réécrivant une loi sur les partis ou encore sur le système de régime local. Car, que ce soit Ennahdha ou le PDL, ils ne feront qu’aggraver la situation. Aujourd’hui, le temps joue contre Kaïs Saïed ».
Et de conclure: « Nous sommes contre un régime autocratique, contre un régime qui se concentre tous les pouvoir entre les mains d’une seule personne. De plus, il est indispensable que le Chef de l’Etat mette un terme à cette phase d’exception. Car on ne peut pas continuer sous le régime d’exception. »