Des fonds d’environ 70 millions de dinars ont été alloués à des projets nationaux de lutte et de prévention des ravageurs transfrontaliers. C’est ce qu’a indiqué le Directeur général de la santé végétale et du contrôle des intrants agricoles au ministère de l’Agriculture, Mohamed Habib Ben Jemaa.
Le responsable s’exprimait, lors d’une journée de sensibilisation sur la prévention contre les ravageurs et maladies transfrontaliers, organisée mardi, à Mahdia, en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Au terme de cette journée, il a été recommandé dans l’immédiat de mettre en place un comité national de veille et d’élaboration des plans de lutte et de suivi. Et de formuler une stratégie nationale de prévention et d’éradication de la cochenille du cactus en cas d’apparition, selon un communiqué de la FAO.
Il a été convenu également de renforcer les programmes de sensibilisation et de formation et de recherche scientifique pour la lutte contre les maladies transfrontalières. Ainsi que les programmes de recherche en matière de maladies transfrontalières
Dans son intervention, le Représentant de la FAO en Tunisie, Philippe Ankers a rappelé que son organisation promeut une gestion intégrée de ce ravageur basée sur l’arrachage et la destruction et l’enfouissement des plantes infestées, la lutte biologique et la recherche de variétés résistances.
Il a, à cet égard, souligné que son organisation appuiera la Tunisie dans l’application de cette approche. Et ce, dans le cadre d’une collaboration qui associera toutes les parties prenantes. Ajoutant qu’une campagne de sensibilisation sur les principaux ravageurs (cochenille et charançon rouge) sera également menée.
En Tunisie, l’expansion de la propagation des maladies et des ravageurs transfrontaliers, le développement rapide de leur distribution géographique et la fréquence des échanges aux niveaux national et international d’intrants et de produits végétaux, ont contribué à l’apparition de nouveaux ravageurs et maladies.
Cela a causé des dommages importants aux cultures agricoles et la perte de systèmes de production complets ces dernières années, selon la FAO.
La mondialisation, les échanges commerciaux et le changement climatique, ainsi que l’affaiblissement de la résilience des systèmes de production dus à des décennies d’agriculture intensive, ont contribué à une augmentation notable de la propagation des ravageurs et des maladies transfrontalières des plantes, au niveau mondial, pouvant atteindre parfois des proportions épidémiques.
Les pays du Maghreb sont affectés par ces différentes espèces invasives comme la cochenille du cactus. Celle-ci est caractérisée par une agressivité très élevée sur les plantes du figuier de barbarie ou cactus qui est une culture qui a son importance socio-économique dans les cinq pays de l’Afrique du Nord.
Avec TAP