C’est en portant plainte auprès du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme que la présidente du Parti destourien libre (PDL) Abir Moussi a décidé de célébrer la Journée internationale des droits de l’homme.
Pour Abir Moussi, son intégrité physique et celle de ses militants ont été atteintes. Et de même pour sa liberté d’expression. Intervenant lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui 10 décembre, elle avance que les destouriens ont été pris pour cible depuis 2011. La présidente du parti destourien pointe du doigt la montée du phénomène de la violence politique contre les destouriens ainsi qu’une volonté de leur exclusion. D’ailleurs, c’est pour cette raison qu’elle tiendra une conférence qui porte sur la violence politique contre les destouriens, le 12 décembre.
Revenant sur la situation politique dans le pays, elle souligne « l’obstination du président de la République à vouloir changer de régime politique et de Constitution ». Continuant dans le même sillage, elle tient pour responsables les constitutionnalistes invités par le président de la République à maintes reprises. Pour faire entendre sa voix, elle envisage de contacter officiellement à travers un huissier de justice Sadok Belaid, Mohamed Salah Ben Aissa et Amine Mahfoudh. Elle les tient pour responsables, étant donné qu’ils soutiennent le président dans sa démarche. Celle-ci consiste, selon elle, à procéder à des changements fondamentaux dans les structures de l’Etat, loin du cadre législatif et constitutionnel.
Abir Moussi affirme sa disposition, s’il le faut, à porter plainte contre ces experts. D’ailleurs, même les membres du gouvernement seront contactés par un huissier notaire.
La présidente du parti a pointé du doigt le silence du président de la République concernant le dossier des financements étrangers via des associations louches. Elle en conclut que le projet de Kaïs Saïed n’a rien à voir avec l’abolition de l’islam politique. Son objectif est de changer les leaders et les dirigeants de l’islam politique en Tunisie.
La présidente du PDL affirme que les appels de son parti au président de la République concernant l’ouverture d’enquêtes sur les assassinats politiques et l’appareil secret du mouvement Ennahdha sont tombés dans l’oreille d’un sourd. Elle pointe la dernière réunion du Conseil de sécurité nationale où le président a parlé de coexistence et d’unité et a souhaité un bon rétablissement à Ali Larrayed.
Pour elle, les propos du président affirment bel et bien l’existence d’un lien entre le parti islamiste et le président de la République. A la fin de la conférence, Abir Moussi a dévoilé que son parti entamera un sit-in ouvert à partir du 14 décembre 2021 devant le siège de l’Union des oulémas musulmans. Expliquant les raisons de cette action, elle affirme vouloir faire pression sur les autorités compétentes pour la dissoudre définitivement.