Pour revenir aux événements d’hier, l’incendie qui se déclarait au siège d’Ennahdha en dit long sur les mesures de sécurité. Puisque, si on suit la logique, il devrait y avoir un extincteur. De plus, quelles sont les pistes évoquées. Comment expliquer ce qui s’est passé?
Elyes Kasri, ancien ambassadeur de Tunisie en Allemagne, au Japon, en Inde et en Corée et commentateur, analyste politique, souligne que cet incendie fait écho à l’image de la gestion calamiteuse de la Tunisie que la Mouvement Ennahdha gouverna, directement ou dans l’ombre, au cours de la décennie noire. Les dirigeants d’Ennahdha n’ont apparemment pas respecté les règles les plus élémentaires de sécurité anti-incendie. Ce qui a mené, selon ses dires, à des scènes tragiques et spectaculaires de gens désespérés suspendus aux fenêtres. Et d’anciens hauts responsables de l’Etat se jetant dans le vide, pour échapper au feu.
D’ailleurs, il ajoute: « La rapidité de la propagation de l’incendie au siège d’Ennahdha et les gestes de panique de ses occupants évoquent l’image d’un pays carbonisé a feu doux par ce parti. Lequel s’est avéré être aux antipodes des valeurs qu’il prétend défendre.
De son côté, le président de ce parti a justifié l’acte d’immolation du partisan déçu d’Ennahdha au siège de ce parti avec une parfaite illustration du double langage et de la désinformation. Lesquels sont devenus l’image de marque de cette filiale de la secte des pseudo frères musulmans. »
Rappelons que certains médias relayaient que l’homme décédé dans l’incendie du siège du mouvement Ennahdha aurait été condamné avec deux autres membres du parti Ennahdha en 1991. Et ce, après l’attentat de Bab Souika, ou le gardien d’un local du RCD était brûlé vif. Et puis des années plus tard, il travailla également au siège du mouvement Ennahda d’où il aurait été limogé.
Enfin, concernant ce qui s’est passé hier, certains évoquent le fait qu’il aurait voulu rencontrer Rached Ghannouchi. Mais ce dernier aurait refusé. Affaire à suivre…