Le ministère de la justice se penche actuellement sur l’élaboration d’un guide procédural pour la prise en charge des enfants migrants en Tunisie que ce soit dans le cadre d’une migration illégale, refugiés ou demandeurs d’asile, a indiqué la chef d’équipe de travail chargée de ce dossier au Centre des études juridiques et judiciaires relevant du ministère de la justice, Mouna M’hadhebi.
Lors d’un colloque international ayant pour thème Les droits de l’enfant migrant, organisé par l’Observatoire d’information, de formation, de documentation et d’études pour la protection des droits de l’enfant, en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations, le Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sûreté et l’organisation de l’UNICEF, M’hadhebi a déclaré que le guide en question permettra de définir le champ d’intervention de toutes les parties concernées par la prise en charge des enfants migrants.
« Des consultations avec les partenaires nationaux et internationaux concernés auront lieu en 2022. Et ce, à travers le ministère de la justice pour l’élaboration de ce guide procédural. De ce fait, il devra répondre aux besoins des enfants migrants en Tunisie » a-t-elle lancé.
« Un bureau de coordination sera créé au ministère de la justice pour trouver des solutions aux problématiques des enfants migrants d’une manière illégale en Tunisie », a-t-elle ajouté.
De son côté, la présidente de l’unité de protection à l’Organisation internationale pour les migrations-Tunisie, Alice Seroni, a souligné dans son intervention que les enfants migrants irréguliers font face à des difficultés d’intégration et de scolarisation, outre les risques qu’ils encourent en empruntant des voies de migrations irrégulières.
Elle a déclaré à la TAP que le nombre d’enfants migrants non accompagnés pris en charge par l’Organisation internationale pour les migrations a connu une augmentation remarquable, soit en moyenne 50 enfants par an, relevant que cette organisation a pris en charge 431 enfants en 2021.
La directrice de l’Observatoire d’information, de formation, de documentation et d’études pour la protection des droits de l’enfant, Hajer Cherif, a mis l’accent sur l’absence de statistiques concernant le nombre des enfants migrants irréguliers en Tunisie, appelant les collectivités locales à recenser leur nombre exact.
Avec TAP