Les Aigles de Carthage sont opposés aujourd’hui, dans le cadre d’une demi-finale, de la Coupe arabe de la FIFA, aux Pharaons. Une équipe d’Egypte qu’ils connaissent bien. Les Tunisiens et les Egyptiens se sont rencontrés 33 fois durant près de cinquante ans.
« Arrivés à ce niveau de la compétition, nous ne pouvons exprimer qu’un vœu quant à l’équipe contre laquelle nous souhaitons jouer en demi-finale. Nous sommes prêts à rencontrer l’équipe qui se qualifiera à ce tour». Large sourire et verbe juste, ainsi parlait, Adel Sellimi, entraineur adjoint de l’équipe nationale de Tunisie, à un chaine de télévision. Et ce, après la victoire de son équipe contre les Emirats arabes unis (1-0). La Tunisie est donc opposée à l’Egypte.
Une équipe que les joueurs tunisiens connaissent bien. Puisqu’ils ont été opposés 33 fois depuis près de cinquante ans (1972) aux Egyptiens. La Tunisie a triomphé des Pharaons 13 fois. Elle a perdu à 12 reprises. Elle a fait match nul huit fois.
Autant dire que les rencontres Tunisie-Egypte font partie du décor arabe et africain. Les deux pays se connaissent d’autant plus qu’une dizaine de joueurs tunisiens ont évolué depuis des années dans le championnat du football égyptien.
La rencontre qui se tient aujourd’hui à Doha, la capitale du Qatar, doit avoir lieu dans un stade tout neuf. Puisqu’inauguré depuis près d’un mois (le 10 novembre 2021). Il devrait être inscrit dans la liste des stades qui doivent accueillir la prochaine édition de la Coupe du monde de football.
Son nom : le stade 947. Anciennement stade Abou Aboud, il doit son nom aux 947 conteneurs utilisés pour acheminer les matériaux de construction qui ont permis de construire le stade. Le décor du stade est fait du reste de ces conteneurs (voir notre photo).
Une équipe qui « fonctionne au fuel »
Œuvre du cabinet d’architecture espagnol Fenwick Iriibarren, il a été imaginé avec un mode tout à fait moderne quant à sa conception : le réemploi. Un réemploi que l’on appelle aussi la réutilisation qui « contribue au prolongement de la durée de vie des produits et participent à l’économie circulaire et à la réduction de la production des déchets ». Le 947 est aussi l’indicatif téléphonique de l’Etat du Qatar.
Un stade de 40 000 places qui doivent accueillir, comme pour les rencontres précédentes de cette Coupe arabe des nations, de nombreux supporters des deux équipes qui vivent et travaillent au Qatar.
L’équipe tunisienne « fonctionne », comme on dit, « au fuel ou au mazout ». C’est-à-dire, avançant de mieux en mieux au fur et à mesure de son engagement dans une compétition. Elle devra tout faire pour se surpasser et accrocher une place en finale. Et ce, face à une équipe qui ne manque pas d’atouts. Avec des joueurs bien rompus aux compétitions continentales.
A surveiller notamment les joueurs suivants : Mohamed El-Shenaoui, le gardien de but, mais aussi Ayman Ashraf, Ahmed Fetouh, Amr Al-Sulya, Hamdi Fathi et Mohamed Afsha.
Ils auront en face d’eux des joueurs tout autant valeureux qui ont eu le temps de bien préparer une rencontre qui peut être gagnée.