Les Tunisiens ont, aujourd’hui, les yeux rivés sur le Lusail Stadium du Qatar qui accueille la finale de la Coupe arabe des nations. Avec un Tunisie-Algérie des plus émouvants. Les Aigles de Carthage, qui ont le moral au zénith et décidés à défendre leurs chances jusqu’au bout, savent qu’ils peuvent compter sur le soutien des Tunisiens du Qatar (environ 17 000 personnes) et des millions de supporters, restés en Tunisie. Et qui ont besoin d’une victoire.
Chaque match a sa propre vérité. Aucune rencontre n’est gagnée d’avance. Ces vérités, les joueurs de l’équipe nationale de football, qui disputent, cet après-midi à 16h00, la finale de la Coupe arabe des nations, au Qatar, face à l’équipe nationale d’Algérie, les connaissent bien.
Autant dire que c’est dans une bonne disposition d’esprit qu’ils fouleront, aujourd’hui, en ce 18 décembre, la pelouse du Lusail Stadium (notre photo), terminé à 98,5% et situé à 20 km de la capitale, Doha, construit pour accueillir jusqu’à 85 000 spectateurs.
La construction du Lusail Stadium a été entamée en 2016. Il est l’œuvre du cabinet d’architecture britannique Foster and Partners, qui a conçu également le Stade de Wembley de Londres, inauguré en 2007. Il a été inspiré « de l’artisanat arabe traditionnel, tout en dorure et en rondeur ».
Préparer les différentes ripostes
Pour les Aigles de Carthage, l’adversaire du jour n’est pas tout à fait inconnu. Les joueurs tunisiens, qui ont mis à profit les journées du jeudi 16 et du vendredi 17 décembre pour analyser les cassettes vidéo des précédentes rencontres de la sélection algérienne et préparer les différentes ripostes à mettre en place, connaissent effectivement le onze algérien.
Certains joueurs algériens, comme Baghdad Boudjenah, Mohamed Amine Tougai, Youcef Belaili et Hocine Benayada, ont évolué dans le championnat tunisien. Le premier et le deuxième à l’Etoile Sportive du Sahel (ESS), le troisième et le quatrième à l’Espérance Sportive de Tunis (EST).
L’équipe tunisienne, qui est inscrite dans une bonne dynamique, sait, par ailleurs, que l’équipe algérienne se doit de retrouver toutes ses forces après deux rencontres des plus épuisantes et stressantes. La première, en quart de finale, face au Maroc. La seconde, en demi-finale, face au pays hôte, le Qatar. Ce dernier match a vu l’arbitre polonais Szymon Marciniak prolonger la rencontre de quelque 18 minutes pour « perte de temps » !
Le football est quelquefois imprévisible
Evidemment, l’équipe des Fennecs, qui vient, en 2019, de gagner la Coupe d’Afrique des nations (CAF), constituée de grands talents, dont beaucoup évoluent dans de grands clubs des championnats européens, souhaite ajouter une corde à son arc.
Mais, le football est quelquefois imprévisible. Il suffit d’un rien. Une erreur d’un joueur adverse, un mauvais placement, une main un peu désinvolte, une balle déviée, … pour que l’irréparable arrive. Sans oublier la chance ou la malchance qui peuvent aussi jouer.
De toute façon, le moral des Aigles de Carthage est au zénith, décidés à défendre leurs chances jusqu’au bout. Ils savent qu’ils peuvent, cela dit, compter sur le soutien des Tunisiens du Qatar (environ 17 000 personnes) dont une bonne partie va se déplacer au Lusail Stadium. Sans oublier les millions restés en Tunisie. Et qui ont besoin d’une victoire.
L’histoire peut, à ce niveau, éclairer le présent. Les rencontres entre les Aigles de Carthage et les Verts montrent que les uns et les autres partent avec un 50-50. Depuis leur première rencontre, en juin 1957, lorsque l’Algérie était encore colonisée par la France, et qu’elle était représentée par l’équipe du FLN (Front de libération nationale), les deux formations ont disputé 47 matches. Avec à peu près des résultats qui en disent long sur une égalité des chances : 17 victoires pour l’Algérie, 15 pour la Tunisie et 15 matchs nuls.