Revenons sur les événements d’hier, sur ce qui s’est passé à Mosaïque fm. Lors de l’émission « Jaweb Hamza », avec comme invité Ridha Lénine. Une émission qui suscitait une grande polémique. En effet, elle démontrait l’existence de certaines failles. Ainsi se pose la question de l’attitude que doit adopter un journaliste ou un présentateur télé face à un interviewé qui ne dispose pas de la capacité de répondre. Une chose est sûre, une bonne partie des internautes ont adopté des positions manquant parfois d’objectivité.
Taïeb Moalla, journaliste, souligne via son post: « Cela n’a rien à voir avec les mœurs ou la morale. Quand l’invité- pour une raison ou une autre- n’est clairement pas en capacité de répondre, on ne peut juste pas poursuivre l’entrevue. C’est le minimum de respect pour l’auditeur. Point barre. »
De son côté, Amel Adouani, experte en communication politique indique dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, qu’il était nécessaire pour le journaliste d’annoncer au public que son invité était dans un état second. Puisque nous nous sommes retrouvés, à travers les propos tenus face à un doute. En effet, l’interviewé était-il en état d’ébriété ou faisait-il un malaise? D’ailleurs, lui-même aurait dû décliner l’invitation, s’il n’était pas capable d’assumer de répondre aux questions. Car faut-il rappeler qu’en termes de communication, l’impression de l’apparence prime souvent sur le contenu. Et du coup, on a oublié de débattre de l’essentiel, à savoir du projet de Kaïs Saïed. Projet que personne ne connaît à ce jour. »
Et de poursuivre: « Sur le plan de l’éthique, en tant que Tunisien, nous ne devons pas juger les gens sur leurs apparences, mais plutôt sur le contenu de leurs propos. Or, il est vrai qu’il y avait des idées confuses, voire même des phrases incompréhensibles, dans ce débat. »
Avant d’ajouter: Ce qui est tout de même malheureux de souligner c’est que les Tunisiens sont devenus les rois des jugements d’apparence. Et ils ont tendance à oublier les valeurs humaines, le respect de l’autre, la tolérance. Au final qu’avons-nous appris du projet de Kaïs Saïed, rien de bien intéressant? Alors, on finit par se demander s’il ne s’agissait pas d’une stratégie de communication intelligente ». A savoir dévier le contenu du discours avec pour intention de créer une certaine l’impression.
Une hypothèse à ne pas écarter… Autrement dit, les gens n’auront pas à commenter les réponses d’un proche du chef de l’Etat quant au contenu du projet de Kaïs Saïed. Mais ils ne feront que parler de l’état de Ridha Lénine.
Cela nous rappelle un récent événement, lors du conseil des ministres, durant lequel le Chef de l’Etat au lieu de parler de la loi des Finances 2022, a parlé de complots d’assassinats. Y-a-t-il des similitudes? Cela reste de l’utopie ou de l’extrême stratégie de communication intelligente, souligne Amel Adouani.
Autrement dit, la vérité absolue, personne ne la détient, ce ne sont que des suppositions.