La Loi de Finances pour l’année 2022, comme elle a été présentée lors de la conférence de presse tenue aujourd’hui à la Cité de la Culture, suscite de nombreuses polémiques. En effet, le débat porte aujourd’hui sur la manière de renflouer les caisses de l’Etat. Car il ne faut pas oublier que l’enjeu est de taille sur le plan socioéconomique. De plus, il va falloir se retrousser les manches pour faire face à l’après Covid-19.
Sahbi Ben Fraj, analyste politique, est revenu sur l’aspect de cette loi de finances. Il déclare à leconomistemaghrebin.com: « Ce qui a été annoncé concernant la loi de finances n’est pas une surprise. »
Avant d’ajouter: « On a déjà connaissance de ce qui se préparait. Mais ce qu’on peut constater aussi c’est que toutes les lois de finances passées demeurent classiques, tout comme celle-ci. Plus encore, rien n’a été changé. Et une fois de plus, on ne fait qu’augmenter les taxes, des impôts. Aucune orientation n’a été élaborée ni sur le plan de la relance économique ni sur celui de l’investissement. Plus encore, il n’y a pas d’imagination. »
Et de conclure: « Il reste un sentiment de pessimisme, car cela ne reflète pas les attentes des Tunisiens. Et en outre, on ne voit pas le bout du tunnel. Autrement dit, aucune lueur d’espoir pour les Tunisiens avec cette loi de finances 2022. »
Rappelons ce qu’il faut déduire de cette loi de finances. A savoir: une prévision en hausse de la masse salariale des fonctionnaires de 6%; et les dépenses de compensations seraient en hausse de 20%. Sachant qu’aucune réforme des entreprises publiques n’a été engagée. Et pour conclure, pour renflouer les caisses de l’Etat pour 2022, il faut pas moins d’un financement extérieur d’une valeur de 12,6 milliards de dinars.