« Quelles politiques publiques permettent une plus grande inclusion économique des jeunes ? ». Tel est le thème abordé par l’Institut maghrébin pour le développement durable. Et ce, lors d’une conférence de presse ayant eu lieu récemment.
Une conférence réunissait autant d’experts que de jeunes dans l’ensemble du territoire tunisien. Chacun d’eux a pu débattre de sa vision de la jeunesse tunisienne de demain. Tout en mettant l’accent sur l’importance des politiques publiques économiquement plus inclusives pour la jeunesse.
Présent lors de la conférence de presse, Adnen Hasnawi est revenu sur les précédents projets que l’Institut maghrébin pour le développement durable a mis en œuvre, comme une cartographie de la dette publique extérieure. Il estime que la dette en question sera principalement supportée par les générations à venir.
De son côté, Louay Chebbi, président de l’ONG Alert, a évoqué un autre aspect des difficultés économiques. A l’instar de « l’économie rentière et la croissance du sous-développement ».
En outre, il souligne que « les déséquilibres de l’économie nationale datent de l’époque des Beys. Ce qui fait qu’ils n’ont pas pu être corrigés jusqu’à présent ». Tout en indiquant que l’absence de concurrence réelle entre les grands acteurs économiques et le contrôle opéré par l’économie rentière ont stoppé de nouveau l’éclosion de leviers de développement après le 14 janvier.
Ainsi, selon lui, l’investissement et la répartition équitable des richesses sont les seuls facteurs capables de faire tourner de nouveau la roue de l’économie. Ce qui pourra en l’occurrence créer de l’emploi.
Par ailleurs, Michael Ayari, analyste senior et expert des affaires tunisiennes auprès de l’International Crisis Group, a présenté un rapport sur les blocages de la transition en Tunisie après la révolution. Il évoque entre autres la propagation à tous les niveaux de la corruption financière. Il met donc l’accent sur l’importance d’intégrer le développement durable dans les négociations avec les institutions financières internationales.
Alors que l’expert international Mohamed Balghouthi a soulevé un point essentiel pour sa vision de l’économie de demain. A savoir l’intelligence économique. Il estime urgent de faire passer l’économie tunisienne du quantitatif au qualitatif le plus rapidement possible. Et c’est à la Tunisie de se repositionner le plus rapidement possible sur la carte mondiale des économies intelligentes.
Un tel débat a permis d’établir un manifeste, une sorte de guide, intitulé « Manifeste de la jeunesse tunisienne ». Celui-ci sera en cours de discussion avec les jeunes de 274 délégations avant de publier sa version finale.
Il est à noter que l’Institut maghrébin pour le développement durable, organisation non gouvernementale, œuvre pour atteindre les objectifs des programmes des Nations unies pour le développement durable. Et ce, dans le but d’appuyer la démocratie et préserver les droits humains universels dans leur intégralité. Tout en soutenant la stabilité et le règlement pacifique des conflits dans les pays d’Afrique du Nord.