La chambre nationale de l’industrie pharmaceutique relevant de l’UTICA a exprimé, vendredi, son opposition à la mesure de soutien en faveur de la Pharmacie centrale de Tunisie, prévue par la loi de finances de 2022, relative à la suspension de la TVA et l’exonération des droits de douane exigibles, au titre des opérations d’importation jusqu’au 31 décembre 2023 pour les médicaments n’ayant pas de similaires fabriqués localement.
Dans un communiqué, la chambre a estimé que cette mesure va à l’encontre de la loi de finances de 2022 qui prévoit d’encourager les industries locales. Et ce, à travers l’application d’une augmentation des droits douaniers d’un certain nombre de médicaments importés qui ont des génériques fabriqués localement. « La mesure de soutien en faveur de la Pharmacie centrale ne constitue en aucun cas une solution. Au contraire, elle risque d’avoir de lourdes conséquences sur le secteur des industries pharmaceutiques », insiste la même source.
La chambre a rappelé que les médicaments importés ayant des similaires fabriqués localement bénéficient déjà d’une subvention de la Pharmacie centrale, soulignant qu’elle réclame toujours la levée de cette subvention.
Tout en étant consciente des difficultés financières auxquelles est confrontée la Pharmacie centrale, la chambre a mis l’accent sur la nécessité de trouver des réformes structurelles concrètes pour le secteur.
Avec TAP