L’année 2021 va rester dans les annales à jamais. Et c’est sans aucun doute dû à l’arrivée de la pandémie qui a déstabilisé le monde entier en 2020. Une réalité qui nous a permis de réaliser combien notre quotidien en tant qu’être humain a été chamboulé. Entre par exemple le port du masque, le respect de la distanciation sociale… et la liste est longue. Mais pour en revenir à 2021, quel événement a marqué l’année en Tunisie? Découvrons les plus importants.
Si nous devons en choisir un? Je dirais que l’événement de 2021 le plus marquant en Tunisie est celui du 25 juillet. Vous allez me dire pourquoi? Pour la simple raison que cette matinée là, sous un soleil de plomb et malgré la pandémie, les jeunes manifestèrent leur colère contre le parti Ennahdha. Et en particulier contre le Chef du mouvement, Rached Ghannouchi, pour avoir confisqué la révolution d’autrefois, celle datant de dix ans.
Mais dans la soirée du 25 juillet, la donne changeait un peu. Puisque le Chef de l’Etat Kaïs Saïed décidait de geler des travaux du Parlement. Tout en ne le dissolvant pas, comme l’avaient espéré les Tunisiens. Dans la foulée, il mettait fin au gouvernement Mechichi.
Prolonger l’état d’exception
Cependant, le 22 septembre 2021, le président de la République prenait la décision de prolonger l’état d’exception jusqu’à des prochaines élections législatives, le 17 décembre 2022. Ce fut une décision qui divisa les Tunisiens, entre les pour et les contre.
Sur le plan politique, d’une part les élites proches d’Ennahdha s’inquiétaient de voir le pouvoir leur échapper. Et d’autre part, les élites pro-Kaïs Saïed croyaient en une nouvelle redistribution des cartes au niveau central et régional.
Cela dit, une bonne majorité de la population soutenait Kaïs Saïed, sans comprendre le pourquoi du comment.
Reste à savoir que le volet économique et social est mis en suspens. A l’instar des paiements des salaires des fonctionnaires, de la pénurie des médicaments, etc. Ce qui nous amènera à des revendications socio-économiques.
Par ailleurs, pour revenir aux derniers événements, ne faudrait-il pas canaliser de manière constructive les émotions populaires? Et de ce fait offrir un encadrement aux attentes qui s’expriment même de manière désordonnée. Car nul ne peut nier que le statu quo est devenu intenable et même mortel. Même après l’adoption de la loi de finances 2022 qui laissent perplexes les Tunisiens, notamment concernant les hausses!
Bonne année 2022 tout de même, en espérant qu’elle sera remplie de bons moments!