L’arrestation de l’ancien député et vice-président du mouvement Ennahdha Noureddine Bhiri est une étape atypique dans le paysage politique tunisien. C’est ce que déclare le politologue tunisien Riadh Sidaoui, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com.
Riadh Sidaoui a rappelé que le président de la République Kaïs Saïed a fait allusion à maintes reprises dans ses discours à Noureddine Bhiri; ainsi qu’à la situation de la justice tunisienne. Alors, Kaïs Saïed passe à l’acte après les menaces et les avertissements. « Il faut comprendre que Kaïs Saïed n’est pas un dictateurs comme Ben Ali. Et ce, pour procéder à des arrestations dictées conformément à son bon plaisir », explique-t-il.
En effet, Riadh Sidaoui considère que Kaïs Saïed n’a rien imposé à la justice tunisienne. Il s’est contenté uniquement d’inciter la justice à faire son travail. Surtout que le bon déroulement de la justice fut handicapé par Noureddine Bhiri; notamment quant il était ministre de la Justice. A cet égard, le politologue tunisien rappelle que Noureddine Bhiri instrumentalisait la justice pour qu’elle n’ouvre pas de dossiers brulants. Comme ceux des assassinats politiques et toutes les affaires qui se déroulaient durant la dernière décennie.
L’affaire de Noureddine Bhiri s’inscrit donc dans le cadre de crimes pénaux. Et n’a rien à voir avec les affaires politiques, la liberté de la presse et la liberté de culte. Cependant, certains veulent faire croire que ce qui se passe est une affaire d’opinion publique. « Kaïs Saïed est un homme intègre et la plupart de ses détracteurs et adversaires sont impliqués dans des affaires d’espionnage », conclut-il.