Améliorer les conditions du transport des femmes agricultrices dans les zones rurales est un devoir. Mais il semble qu’au fil des années, rien n’a été fait dans ce sens. Voilà qu’une nouvelle tragédie s’annonce à Sidi Bouzid.
Aujourd’hui deux camions légers, transportant les agricultrices, sont entrés en collision aux alentours de 6h du matin. Et ce, au niveau de la région de Sabbala, à Sidi Bouzid. On dénombre d’ores et déjà une vingtaine de blessées.
Une fois de plus, comme chaque année, la majorité des victimes sont des femmes ouvrières agricoles. Sachant que le transport des ouvrières agricoles à l’heure actuelle demeure sans garantie de sécurité.
De plus, cela fait des années qu’on en parle sans arriver à des solutions concrètes. A savoir un transport digne de ce nom pour les ouvrières agricoles. Lesquelles sont sans cesse victimes d’accidents de la route. Ainsi, selon le dernier rapport du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), le phénomène s’étend d’une année à l’autre. La preuve en chiffres:
- 2015: 85 blessées et 8 décès;
- 2016: 151 blessées et 6 décès
- 2017: 85 blessées et 2 décès;
- 2018: 119 blessées et 4 décès.
Mais il s’avère que le tribut payé le plus élevé se trouve à Sidi Bouzid. Région où 58,6% des ouvrières utilisent un moyen de transport périlleux pour rejoindre leur lieu de travail.
Ainsi l’UTAP (Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche) dénonce via un communiqué, le manque d’implication dans les décisions de la communauté. Et ce, face à l’inaction des autorités concernées dans le traitement du dossier du transport agricole. Ainsi que leur indifférence face aux catastrophes et drames.