Le gouvernement prévoyait de baisser la masse salariale de 10%. C’est ce que révèle le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) Noureddine Taboubi. Et ce, lors de l’ouverture des travaux de l’instance administrative internationale, aujourd’hui 4 janvier, à Hamammet.
Noureddine Taboubi explique également que le gouvernement a changé d’avis plus tard et a opté pour un gel des salaires. Il affirme que les propositions que le gouvernement envisage de présenter au FMI, révélées par l’ONG I Watch, ont été évoquées par lui, lors d’un discours à Sfax. « Nous n’avons pas menti, Dieu merci », lance-t-il.
Sur un ton affirmatif, le secrétaire général de la centrale syndicale affirme que le gouvernement prévoit de:
- Lever la subvention sur les hydrocarbures à partir de cette année;
- Lever progressivement la compensation sur les produits de base, à partir de 2023;
- Liquider ses parts dans les entreprises publiques, afin de les privatiser.
Par ailleurs, les travaux de l’instance administrative nationale se tiennent dans un contexte critique à tous les niveaux. Revenant sur l’accord signé entre l’UGTT et l’UTICA concernant les augmentations salariales, il affirme que cet accord est une « victoire » étant donné la dégradation du climat social et du pouvoir d’achat des citoyens.
Sur un autre volet, il a indiqué que l’instance axera ses travaux sur le contenu de la loi de finances 2022. Il s’agit d’une loi qui « contribuera à la dégradation du pouvoir d’achat. Et ce, à travers la révision à la hausse des impôts ».