L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) annonce son refus catégorique de l’application de la circulaire n°20 du 9 décembre 2021. Elle est relative à l’interdiction des négociations entre les syndicats et les ministres avant l’accord préalable de la Présidence du gouvernement. Une position exprimée dans un courrier du secrétaire général de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi. Courrier qu’il adressait à la cheffe du gouvernement Najla Bouden, hier 3 janvier.
En effet, la centrale syndicale considère que la circulaire n°20 aura des « répercussions dangereuses sur le droit des fonctionnaires et des salariés des entreprises et établissements publics aux négociations collectives ».
En effet, la négociation est un droit classé par l’Organisation international du travail parmi les principes et droits basiques en matière de travail. C’est ce qu’explique la même source. La Tunisie faisant partie des premiers pays à signer:
- La convention n°89 portant sur la négociation;
- Celle n°87 relative à la liberté syndicale;
- La convention n°154 concernant l’incitation à la négociation collective;
- Et enfin, la convention n°151 sur les relations de travail dans la fonction publique.
D’ailleurs, il rappelle que les conventions internationales priment sur les lois locales. Et ce, conformément à l’article 20 de la Constitution. La circulaire gouvernementale est donc une atteinte à l’article 36 de la Constitution qui garantit le droit syndical. En cas d’application de la circulaire, le dialogue et la concertation prendront la place du dialogue et la concertation. Ainsi, le secrétaire général de l’UGTT demande à ce que la circulaire soit annulée. Il affirme, également, que les salariés sont bel et bien prêts à défendre le droit syndical et celui de la libre négociations ».