Le vice-président d’Ennahdha et député au parlement suspendu Noureddine Bhiri a entamé une grève de la faim. C’est ce qu’annonce mercredi son comité de défense. Celui-ci affirme également que son état de santé est critique.
En effet, « Noureddine Bhiri a dû entamer une grève de la faim sauvage. Il s’est arrêté de s’alimenter, de boire et de prendre ses médicaments», a déclaré Samir Dilou. Il intervenait lors d’une conférence de presse à la Maison de l’avocat à Tunis.
Par ailleurs, Dilou a fait porter « la responsabilité de la détérioration de son état de santé à tous ceux qui ont contribué à son enlèvement et sa détention dans un lieu inconnu ».
Le comité de défense de Bhiri « lance un appel urgent à l’opinion publique et aux organisations nationales et internationales de défense des droits de l’Homme pour les informer que Bhiri est actuellement entre la vie et la mort », selon ses dires.
Le mouvement Ennahdha a, de son côté, publié ce mercredi un communiqué dans lequel il impute « l’entière responsabilité de l’intégrité physique de Noureddine Bhiri » au président de la République Kaïs Saïed et au ministre de l’Intérieur Taoufik Charfeddine, considérant que les arguments de ce dernier concernant l’arrestation de Bhiri étaient « faux ».
Pour Ennahdha, « Bhiri a été victime d’enlèvement et de disparition forcée, sans décision judiciaire ». D’ailleurs, le parti affirme que son dirigeant fait l’objet d’« accusations fabriquées ». Et exige « sa libération immédiate avant que son état ne se dégrade davantage ».
Le comité de défense de Bhiri a annoncé lundi avoir déposé un certain nombre de plaintes concernant « l’enlèvement » de son client, dont une contre le président de la République et le ministre de l’Intérieur.
Avec TAP