Débattre et discuter des aléas de la loi de finances 2022. Telle est l’initiative lancée par le parti Afek Tounes. Et ce, autour d’un débat s’intitulant « Budget 2022 et la politique économique ». Y participe un grand nombre d’experts du monde de l’économie.
Le coup d’envoi a été donné par le président du parti Fadhel Abdelkefi. Il indique qu’il reste sceptique vis-à-vis de la croissance économique. Ainsi, il déclare: « Ce n’est pas une loi de finances mais un décret de loi de finances 2022″. Tout en soulignant qu’il existe des contradictions dans le budget de l’Etat pour l’année 2022. Notamment en ce qui concerne la question de la réduction de la masse salariale. Laquelle augmente pourtant de 6% dans les postes budgétaires. En plus de la rationalisation des subventions, qui retrouve son coût augmenté dans le budget de l’État pour l’année 2022.
Afek Tounes : rétablir la confiance
De ce fait, il a fait savoir que les solutions pour une sortie de crise restent les investissements publics, les investissements du secteur privé et les investissements étrangers. Et ceci ne peut se faire qu’avec un retour de confiance. Tout comme il a critiqué certaines lois qui bloquent certains prêts et subventions étrangers pour réaliser des projets d’investissement.
A cet égard, Fadhel Abdelkefi a lancé un appel aux autorités concernées. Et ce, afin de répondre aux questions sur la loi de finances pour l’année 2022. Tout en soulignant que la question du budget et de l’économie concerne tous les citoyens.
Afek Tounes: plus d’interrogations que de réponses
De son côté, Mohamed Louzir, ancien président du parti Afek Tounes et membre du bureau politique, estime que les débats actuels mettent en avant des interrogations plus que des réponses.
Aujourd’hui, quand on parle du budget de l’Etat qu’est-ce qu’on retient? Ainsi, il répond que, pour commencer, il faut dire que la loi de finances 2022 a une particularité, c’est qu’elle n’a pas été votée par le circuit classique. Elle n’a pas été suffisamment débattue par le Parlement ou par des experts. Puisque c’est une loi de finances préparée par le ministère des Finances présentée d’une manière presque imposée.
Il ajoute: « Une loi de finances à travers sa présentation telle qu’elle est, prouve bien qu’on est dans une situation difficile. Et sans oublier que dans la loi de finances rectificative 2021 promulguée au mois de novembre, en tant qu’experts, nous n’avons pas toutes les informations sur la manière dont la dette est levée. Ce qui veut dire que nous ignorons si cette dette a été levée et dans quelle condition. Et tout ceci reste flou. »
Afek Tounes: changer le modèle de développement
En outre, il estime que l’urgence d’aujourd’hui est de changer le modèle de développement ayant prouvé ses limites. Tout en ajoutant: « Le pays ne survivra pas avec ce mode de fonctionnement. Aujourd’hui, notre pays regorge de compétences et de talents en termes de technologies de pointe à tous les secteurs. Il suffit de se lancer. Cela dit, on ne peut plus continuer ainsi. Car le constat est clair: on réfléchit en 2022 avec un esprit de 1900. »
Et de conclure: « Aujourd’hui, la Tunisie a besoin d’être secoué pour être dans l’orbite de la révolution industrielle technologique nouvelle. »