Le 14 janvier 2022 arrive à grands pas. On se demande si la politique économique a changé pour le meilleur? La Tunisie verra-t-elle le bout du tunnel un jour? Et quand?
Elyes Kasri, ancien ambassadeur de Tunisie et analyste politique, estime que « le gouvernement Bouden poursuit, sous la direction du président de la République omnipotent Kaïs Saïed, la même politique économique que les gouvernements qui se sont succédé depuis 2011. Et ce, en privilégiant les situations de rente, qualifiées de droits acquis, au détriment des exigences de la relance de la croissance et de l’emploi ».
Et de poursuivre: « Il reste à espérer que les acteurs politiques et sociaux finiront un jour par se rendre compte qu’a force de faire la même chose, ils ne pourront obtenir que les mêmes résultats désastreux. Ils se réveilleront un jour du délire de la mystification et de la fuite en avant vers l’abîme. »
En somme, 11 ans plus tard, les mêmes demandes demeurent en vain. Entre le droit au travail, la dignité et la liberté, les slogans prononcés lors du fameux 14 janvier 2011 restent d’actualité.
Cela dit, en raison de la crise sanitaire liée à la pandémie, et d’un retour d’une hausse du taux des contaminations ces derniers jours, il semble qu’un confinement général ne soit pas à exclure. D’ailleurs, Jalila Ben Khelil, porte-parole de la commission scientifique de lutte contre la pandémie, appelle à instaurer le couvre-feu. De même qu’à interdire tout rassemblement.
Un janvier 2022 chaud!
Cependant, aujourd’hui, les Tunisiens veulent des réponses à leur situation. A savoir: vivre dignement dans un Etat de droit; mais avant tout en finir avec la pandémie; et reprendre leur quotidien.
Bref, tous les ingrédients sont réunis pour annoncer un janvier 2022 chaud. Lequel conduirait en l’occurrence à un nouveau cycle de grèves.
En somme, la relance économique tarde à venir. Les réponses à la crise ne sont pas adaptées.