Le marché des actions « sera encore mis à l’épreuve en 2022. Notamment dans un environnement macroéconomique encore difficile, un contexte sociopolitique tendu et une explosion mondiale des prix des matières premières mais aussi au niveau des coûts de transport internationaux ». C’est ce qu’a indiqué l’intermédiaire en bourse Mac S.A. Et ce, dans une analyse publiée, lundi, sur « Le marché des actions en 2021 et les attentes de 2022 ».
Et d’ajouter que ces facteurs pourraient impacter même, en 2022, les valeurs exportatrices fortement plébiscitées par les investisseurs. Toutefois, l’intermédiaire en bourse a noté que la reprise économique mondiale, particulièrement dans la zone Euro, pourrait atténuer l’impact de ces facteurs et accroître la demande. Il ajoute que « l’environnement boursier en 2022 demeure favorable pour les titres de qualité offrant un couple Croissance/Rendement attractif ». C’est ce qui ressort de l’analyse sur le marché.
Sur le plan économique, Mac S.A. qui a réservé cette analyse, notamment pour les grandes lignes du bilan du marché financier pour l’année 2021, a estimé que « les pressions inflationnistes devraient persister en 2022, si on tient compte de la hausse trois mois de suite du taux d’inflation ». Et ainsi, « la BCT pourrait relever le taux directeur pour contenir cette inflation. Ce qui aura, inéluctablement, un effet sur le marché actions au profit du compartiment obligataire ».
L’intermédiaire en bourse n’a pas manqué de souligner que l’activité économique demeurera étroitement liée à la situation politique et sanitaire. Notamment avec le risque d’une 5ème vague de COVID-19 et l’issue des discussions avec le FMI. Ainsi que la possibilité d’une nouvelle révision à la baisse de la notation souveraine de la Tunisie. Autant de facteurs qui risquent de prolonger la morosité ambiante sur la Bourse de Tunis.
Brin d’optimisme
Néanmoins, Mac S.A. garde un brin d’optimise, estimant que « la loi de finances 2022, prévoit un taux de croissance de 2,6%. Soit au dessous de la croissance prévue en 2021 (2.8%). Ce qui reste une hypothèse assez conservatrice, si on tient compte de l’amélioration du niveau de production du phosphate, de la reprise de l’activité du tourisme (si la 5ème vague de COVID19 ne se prolonge pas) et d’une éventuelle meilleure saison agricole (après deux mauvaises années) ».
Il importe de noter que l’analyse a rappelé que « la Bourse de Tunis a fini l’année 2021 laborieusement, dans le vert; soit en petite hausse de 2,34%, rompant avec deux années de baisse ». Et que « la capitalisation boursière a clôturé 2021 à 23 262 millions de dinars (MD), quasiment inchangée (+0,74%) comparée à 2020. Et ce, malgré l’admission de la société « Smart Tunisie » sur le Marché Principal de la Cote de la Bourse ». Pour ce qui est du volume d’échanges sur le marché des actions, il a enregistré une évolution de 10,3% à 1556,4 MD.
Avec TAP