L’Association des magistrats tunisiens (AMT) a mis en garde contre les atteintes aux garanties et mécanismes de l’indépendance de la magistrature. Elle dénonce les appels à dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature (CSM). De même que les appels à organiser un sit-in au siège du conseil pour exiger sa dissolution.
En effet, le bureau exécutif de l’AMT dénonce, dans un communiqué, le discours de mobilisation contre les magistrats. Et les appels à l’organisation d’un sit-in au siège du CSM. Pour l’association cela peut constituer une menace à la sécurité physique et morale des magistrats. Et peut annoncer une étape de violence physique ciblant les magistrats, les tribunaux et les structures en charge du secteur.
Ainsi, l’AMT appelle le pouvoir exécutif à garantir la sécurité des magistrats et des institutions judiciaires. Et à leur assurer la protection requise. Elle invite le CSM à doter les pôles spécialisés en compétences. Et ce, pour garantir la bonne gestion des dossiers judiciaires et l’efficacité de leur traitement. Tout en l’exhortant à coordonner avec l’exécutif pour aplanir les difficultés.
En effet, notons que les représentants de l’observatoire « Tunisiens pour une justice équitable » avaient demandé au président de la République de dissoudre le CSM par décret-loi. Ainsi que de réformer le système judiciaire. D’ailleurs, ils annonçaient, lors d’une conférence de presse organisée samedi dernier, l’organisation, le 14 janvier 2022, d’un rassemblement devant le siège du CSM. Et d’un sit-in ouvert jusqu’à la satisfaction de leur revendication de dissoudre cette institution.
Avec TAP