L’Association tunisienne des jeunes magistrats a exprimé, aujourd’hui 22 janvier 2022, son rejet de toute atteinte à la structure constitutionnelle de la magistrature à travers des décrets et dans le cadre de mesures exceptionnelles.
L’association a appelé les jeunes magistrats et les structures judiciaires à rester vigilants. Ainsi qu’à prendre la décision d’une grève ouverte ou d’une démission collective. Et ce, en cas de dissolution du Conseil supérieur de la Magistrature.
Dans un communiqué publié, l’association a aussi dénoncé ce qu’elle considère comme des « menaces contre la magistrature. A la suite des campagnes de diffamation menées par le président de la République, en vue de dissoudre le Conseil supérieur de la Magistrature ».
Elle a aussi expliqué qu’elle peut « poursuivre tous ceux qui diffamaient les juges, ternissaient leur réputation, leur attribuaient des choses. Et ce, soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, avec l’aide de ses amis avocats étrangers.
Le Ministère public a également appelé à suivre « les organisations criminelles et les gangs » qui menacent la vie des juges. Il a, en outre, souligné que la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature « constitue une levée complète de toutes les garanties d’indépendance structurelle du pouvoir judiciaire.
Notons que des représentants de « l’Observatoire tunisien pour une justice juste » ont appelé le président de la République, lors d’une conférence organisée, samedi dernier, à publier un décret pour dissoudre le Conseil supérieur de la Magistrature à réformer le système judiciaire.
Ils ont affirmé qu’ils feront un sit-in devant le siège du Conseil supérieur de la Magistrature, le 14 janvier. Lequel pourrait se transformer en un sit-in ouvert. Et ce, jusqu’à ce que cette demande soit mise en œuvre.