En février 2021, la vague de Covid faisait des ravages. Ennahdha n’a pas trouvé mieux, à ce moment là, que de faire descendre des milliers de ses partisans pour manifester pendant des heures dans les artères de la ville. Résultat: un accroissement dramatique du nombre des contaminations et des morts.
Près d’un an plus tard, le même parti et les marionnettes qui gravitent autour de lui récidivent. Leurs appels enflammés à manifester le 14 janvier, « la date réelle de la révolution », n’augurent rien de bon. Omicron est un variant ravageur dont les contaminations se comptent en millions par 24 heures dans le monde. En Tunisie, nous sommes passés en quelques jours d’une douzaine à des milliers de contaminations par 24 heures.
Ennahdha et ses satellites tiennent absolument à faire prévaloir leurs petits calculs politiciens aux dépens des impératifs de santé des Tunisiens. Qu’ils le veuillent ou non, les milliers de manifestants qu’ils désirent ardemment voir défiler le 14 janvier à « l’Avenue de la révolution », se transformeraient en puissants vecteurs de transmission du virus, si la manifestation avait lieu.
Parce que les islamistes et leurs marionnettes ont perdu les avantages sonnants et trébuchants du pouvoir, ils cherchent des prétextes pour crier leur colère. Que la Tunisie risque de compter le nombre des contaminés en centaines de milliers par 24 heures en cas de rassemblements populaires est le cadet des soucis de Ghannouchi & Co.
Pendant dix ans, ils se sont acharnés en toute liberté sur l’économie du pays pour la détruire. L’Etat qui s’est libéré de leurs griffes doit s’opposer à leurs manœuvres politiciennes et les empêcher de détruire la santé des Tunisiens.
Malgré les ravages du virus observés à l’étranger, malgré les recommandations du Comité scientifique du ministère de la Santé, ces gens prennent les Tunisiens pour des imbéciles en voulant les convaincre que « la décision d’interdire la manifestation est prise pour des raisons politiques et non sanitaires »…
Mais les vraies questions qui doivent être posées aux Gannouchi, Chaouachi, Chebbi, Ben M’barek et autres Hamma Hammami est la suivante : Vous voulez manifester? Pourquoi? Pour quelle raison? Pour protéger le peuple contre la dictature? Pour lui restituer la liberté confisquée?
En fait, le peuple a besoin de se faire protéger de ceux qui ont transformé sa vie en cauchemar. De ceux qui ont détruit ce qui fut construit 60 ans durant à force d’efforts et de sacrifices. De ceux qui ont transformé les rues et les artères des villes en un chaudron d’anarchie et en dépotoir d’ordures. De ceux qui ont transformé le pays, d’exemple de paix et de modération apprécié sur la scène internationale, en une pépinière de terrorisme, d’extrémisme et d’intolérance pointée du doigt à l’étranger.
En fait le peuple se soucie comme d’une guigne de la polémique politicienne entre les défenseurs du 17 décembre et les partisans du 14 janvier. La date qui devrait nous interpeller et mériterait qu’on célèbre dans les lamentations est le 23 octobre 2011. Cette journée noire où fut élue la sinistre Assemblée constituante. Un événement désastreux qui a ouvert toutes grandes les portes au détournement massif des richesses du pays par les marchands de religion; à la déferlante terroriste; à la destruction méthodique des fondements de l’Etat; à l’infiltration des services de sécurité; à l’asservissement du corps judiciaire.
Ceux qui versent les larmes de crocodile sur « la liberté perdue », feignent d’ignorer cette réalité : ils sont ignorés, pour ne pas dire honnis, par la majorité du peuple tunisien.
Il ne s’agit pas ici d’une analyse ou d’un point de vue, mais d’un constat tiré de la réalité. La réalité de la nuit du 25 au 26 juillet quand le peuple a ignoré les appels désespérés de Ghannouchi à défendre « la légitimité constitutionnelle ».
Aujourd’hui, l’attention du Tunisien est focalisée exclusivement sur les moyens d’assurer sa survie et de préserver sa santé. Quant à Rached Ghannouchi, Ghazi Chaouachi, les frères Chebbi, Hamma Hammami et autres Jawher Ben Mbarek, ils ont la pleine liberté de poursuivre leurs prêches dans… le désert.