L’Association des Correspondants Étrangers en Afrique Nord (NAFCC) a dénoncé, aujourd’hui 15 janvier 2022, les violences perpétrées par les forces de sécurité sur les journalistes qui couvraient les manifestations tenues au centre-ville de Tunis. Elle a souligné qu’elle n’a pas connu ce niveau de violence depuis sa création en 2014.
Dans un communiqué, la NAFCC a précisé que le correspondant de Libération et Jeune Afrique en Tunisie, Mathieu Galtier, a été violemment agressé par des policiers. Car, il filmait une arrestation musclée sur l’avenue de Mohamed V.
Selon le communiqué, Galtier s’était pourtant identifié comme journaliste en présentant l’accréditation accordée par les autorités tunisiennes, mais « il étais recroquevillé au sol, les policiers l’ont frappé avec leurs pieds.
L’association a aussi indiqué que les violences ont causé une écorchure de 10 centimètres de diamètre sur le front, une ecchymose au bras droit, des contusions au niveau du dos, de la partie supérieure et abdominale et un œdème au pied gauche. Il lui a prescrit quinze jours de repos.
De plus, l’association a indiqué que la carte SD de son téléphone, sur laquelle étaient enregistrées les images et vidéos de son reportage, a été retirée.
Mathieu Galtier n’est pas le premier
L’avenue de Mohamed V, a connu hier, des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Celles-ci ont empêché les manifestants de rejoindre l’avenue Habib-Bourguiba par l’utilisation de la force et du gaz lacrymogène et le recours à des canons d’eau.
Les journalistes Tunisiens ont été, également, violé par les polices. En effet, le journal électronique Hakaek online a indiqué que des policiers avaient confisqué le téléphone de sa correspondante et vu ses messages privés et ses photos pendant qu’elle filmait la manifestation.
De même, le propriétaire du journal Business News, Nizar Bahloul, a déclaré qu’un vidéaste avait été arrêté pendant une courte période, puis relâché.
La fondatrice de site de fact cheking , a été également, arrêté, lors de sa couverture de la manifestation
De plus, la NAFCC a indiqué qu’un photographe a été notamment matraqué et une vidéo-journaliste a été bousculée et empêchée de filmer.