Pour la Tunisie, la rencontre est à gagner coûte que coûte si les Aigles de Carthage veulent sortir du groupe F et prétendre donc être en huitième de finale. Idem pour une Mauritanie qui sait aussi qu’une défaite va peut-être la condamner à faire ses valises.
« Non, rien de rien. Non, je ne regrette rien. Ni le bien qu’on m’a fait, ni le mal. Cela m’est bien égal. C’est payé, balayé, oublié. Je me fous du passé ». Rien de mieux sans doute que ces belles paroles de la célèbre chanson de la chanteuse française Edith Piaf ne pourraient mieux illustrer l’état d’esprit avec lequel l’équipe tunisienne se doit d’affronter cet après-midi, à 17 heures, au stade municipal de Limbé, sa seconde rencontre du 1 er tour de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) 2022.
La défaite face au Mali, est bel et bien à oublier. Oublier la mauvaise prestation d’un onze national qui n’a pas été, selon nombre de commentateurs, au niveau des espérances du public. Oublier aussi la fin tragique et rocambolesque d’une rencontre qui restera dans les annales du sport mondial comme une plaisanterie de mauvais goût. Et que la Confédération Africaine de Football (CAF) a validé sans doute la considérant on ne peut plus normale : n’a-t-elle pas repoussé la réserve de la Tunisie ? De toute manière, la réaction de la CAF est, quant à elle, « justifiée » par un passé qui ne peut l’honorer. Un passé fait, en partie, par des égarements multiples au niveau de l’arbitrage. Mais pas seulement. Il faut dire que la CAF et la bonne gouvernance font bien Deux !
Une rencontre amplement disputée
Maintenant, il faut donc tout faire pour ne pas rater le coche. C’est la meilleure manière de mieux rentrer le 20 janvier 2022 dans une autre rencontre contre le Petit Poucet gambien duquel il faut bien se méfier : il a battu les Mourabitounes par1-0.
Mais restons au niveau d’un Tunisie-Mauritanie qui sera amplement disputé. Pour la Tunisie, la rencontre est à gagner coûte que coûte si les Aigles de Carthage veulent sortir du groupe F et prétendre donc être en huitième de finale. Idem pour une Mauritanie qui sait aussi qu’une défaite va peut-être la condamner à faire ses valises en direction de Nouakchott. L’une et l’autre des deux équipes maghrébines savent qu’elles n’ont pas vraiment de choix.
Toujours sur le papier, la Tunisie a plus de chance. Les confrontations entre les deux équipes (8 huit au total) ont permis statistiquement à la Tunisie de prendre le dessus (5 victoires tunisiennes et 3 matches nuls). Mais, attention. Car, le football réserve quelquefois des surprises aux une te aux autres.
Le grain de sable qui grippe la machine
Croisons, donc, les doigts. D’autant plus qu’une victoire tunisienne n’est pas impossible. Loin s’en faut. Cela serait dommageable à l’équipe tunisienne qui a fait une bonne prestation dans la récente Coupe arabe des nations.
Beaucoup dépendra, outre évidemment du mental des coéquipiers d’OuahbiKhazri, qui devra manger, à l’occasion, du lion, de la tactique que devra mettre en place le coach Mondher El Kebaier, qui sait qu’une élimination, à ce niveau de la compétition, n’est pas bonne pour l’équipe et pour lui-même.
Il devra trouver le moyen, et cela va de soi que de la dire, de ne pas laisser le grain de sable qui a grippé la machine continuer à faire son petit bonhomme de chemin. Il a du reste en quatre jours les moyens de le débusquer et de remettre le club Tunisie sur les rails.
On dit souvent que l’appétit vient en mangeant et que l’équipe de Tunisie fonctionne au fuel et qu’à ce titre, elle a toujours su retrouver la plénitude de ses moments au fur et à mesure de l’avancement de la compétition. C’est l’occasion du reste de le monter.
Sinon, il faudra se faire à l’idée que les Aigles de Carthage ne sont pas prêts pour cette 33 ème édition de la CAF.