Le décès dimanche du capitaine de la Garde Nationale Mohsen Adili, retrouvé, hier 16 janvier 2022 pendu à son domicile à Bir Bouregba, suscite la polémique en Tunisie. Il était censé se présenter aujourd’hui en qualité de témoin dans une affaire en relation avec le terrorisme. Et ce, contre Noureddine Bhiri député d’Ennahdha et ancien ministre de la Justice.
Sur sa page officielle Facebbok, l’avocate Wafa Chedly affirme que « Mohsen Adili, disposait de dossiers dangereux. Et ce, sur une affaire de corruption et d’attribution de licences de taxis collectifs à des terroristes. Dans laquelle étaient impliqués un leader du mouvement Ennahda et un ancien gouverneur ».
Elle ajoute que Mohsen Adili lui demandait de l’accompagner au Tribunal de première instance de Tunis, aujourd’hui.
Par ailleurs, le blogueur Oussama Ben Arfa a publié sur sa page facebook une conversation entre lui et le défunt. Dans laquelle le capitaine Adili disait craindre pour sa vie.
En outre, le journaliste Zouhair Eljiss affirme qu’il avait appelé les autorités à fournir une protection sécuritaire à M. Adili. Et ce, dans un post publié le 4 janvier 2022. Ainsi, il écrit dans son post que « Mohsen m’avait dit: ils vont me tuer. Il est impossible de me laisser en vie. »
Dans ce contexte, le porte-parole de la Garde nationale, Houssem Eddine Jebabli, déclare aujourd’hui à une radio privée qu’une enquête a été ouverte sur la mort du capitaine. De plus, il souligne qu’il n’a aucune information confirmée sur cette affaire.
Enfin, notons que le représentant du Ministère public près le Tribunal de première instance de Grombalia et le juge d’instruction ont ordonné l’ouverture d’une enquête. Et ce, pour déterminer les circonstances du décès.