La France déplorait, hier 17 janvier 2022, les violences contre les journalistes. Et ce, lors des manifestations qui se déroulaient, le 14 janvier 2022 à Tunis. Elle estime que la police tunisienne « a fait preuve d’une violence inacceptable ».
C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par le ministère français des Affaires étrangères. En effet, la France précise que « de nombreux journalistes, dont des correspondants de la presse française et internationale, étaient victimes de violences de la part des forces de sécurité. Alors qu’ils couvraient les manifestations à Tunis le 14 janvier. Ce qui est inacceptable ».
En outre, il ajoutait que « la France réaffirme l’attachement de la France à la liberté de la presse et à la liberté des médias en Tunisie et partout dans le monde ». Selon le même communiqué, ces scènes de violence n’avaient pas été observées dans la capitale tunisienne depuis dix ans.
La France rejoint les associations
Ainsi, notons que les policiers utilisaient des canons à eau et du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. De même qu’ils procédaient à des dizaines d’arrestations musclées.
D’ailleurs, ces actes poussaient 21 associations et organisations de défense des droits de l’Homme, dont l’Association des correspondants étrangers en Afrique Nord et le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), à critiquer « la répression policière ».
En effet, notons que le SNJT indiquait, le 15 janvier, qu’on enregistrait plus de 20 agressions policières contre des journalistes. Alors que, pourtant, ils portaient leur gilet et faisaient état de leur statut de journaliste.
De plus, le syndicat ajoutait que la violence contre les journalistes est « un signe précurseur de l’effondrement de l’Etat des libertés; ainsi qu’une déviation du processus démocratique ».
Dans ce contexte, ces associations et l’organisation de défense des droits de l’homme appelaient les autorités judiciaires à prendre leurs responsabilités. Et à ouvrir une enquête sur les pratiques sécuritaires abusives. Lesquelles sont la cause de graves dommages physiques et psychologiques à des dizaines de Tunisiens.
De même, l’Instance nationale de prévention de la torture confirmait qu’elle avait observé un usage excessif de la force contre les manifestants. Ainsi que de nouvelles insultes et violences contre ceux qui ont été arrêtés.
Tunis: la réponse du ministère de l’Intérieur
De son coté, le ministère de l’Intérieur estimait, dans un communiqué le vendredi 14 janvier 2022, que les unités de sécurité ont fait preuve de la plus grande retenue face aux manifestants.
Enfin, le secrétaire général de l’Union tunisienne des syndicats des forces, Imed Belhadj Khelifa, affirmait que les forces de sécurité ont appliqué la loi. Et ce, par l’adaptation, progressivement, des mesures de force légales.