Si le baril de pétrole atteint les 90 dollars au titre des trois ou quatre prochains mois, la facture énergétique risquera d’être lourde en Tunisie. C’est ce qu’a estimé mardi l’économiste Fethi Nouri.
Commentant l’augmentation du prix du baril de pétrole qui a atteint ce mardi, 85,74 dollars, son plus haut niveau depuis octobre 2014, l’expert a ajouté que cette hausse ne sera pas sans impact sur le déficit énergétique courant. D’ailleurs, le déficit budgétaire courant représente entre 35 et 40% du déficit commercial courant.
Cela aura des répercussions sur le taux de change et sur les réserves en devises, a-t-il encore fait observer. La situation risque de s’aggraver encore davantage. Notamment si jamais les bailleurs de fonds n’accordent pas de financement à la Tunisie, souligne-t-il.
L’envolée des prix de pétrole est due à certains facteurs géopolitiques et des interruptions de production, estime l’expert. Évoquant l’impact de cette situation sur le budget de l’Etat et sur les prix des carburants en Tunisie, il a indiqué que cette envolée des prix sur le marché mondial, engendrera une hausse des subventions. Lesquelles épuiseront davantage le budget de l’Etat.
S’agissant des prévisions qui tablent sur un prix qui pourrait atteindre les 100 dollars en 2022, il a estimé qu’elles restent des hypothèses. D’autant plus que les États-Unis ont décidé, récemment, de retirer 50 millions de barils de pétrole par jour de leur stock stratégique, dont 18 millions de barils de ventes urgentes et 30 millions non-urgentes, outre l’adhésion de la Chine à ce projet. Ce qui permettra de freiner la courbe ascendante des prix du pétrole. A noter que l’élaboration de la loi de finances pour l’année 2022 est basée sur l’hypothèse d’un prix de baril de pétrole à 75 dollars.
Avec TAP