Le Comité scientifique de lutte contre le coronavirus a décidé, hier, 18 janvier, de maintenir les cours dans les établissements scolaires et de ne pas modifier le calendrier des vacances scolaires pour cette année. Il a précisé que la personne contaminée doit rester en confinement pendant cinq jours.
Cette décision a été prise après un grand débat et un appel à la suspension temporaire des cours dans les établissements d’enseignement lancé notamment par des syndicats.
Cependant, le maintien des cours a suscité encore un débat. En effet, les élèves à Médenine, protestent, aujourd’hui, contre les décisions du comité scientifique et boycottent les cours.
Un déséquilibre remarquable et une visibilité floue
Malgré la décision de maintenir les cours, le délégué régional de l’éducation du Kef, Adel Mediouni, a déclaré, aujourd’hui, à une radio, que la délégation régionale avait décidé de fermer le lycée pilote Mongi-Slim pour une semaine.
Cette fermeture n’est pas la seule. En effet, pendant les dernières 24 heures, plusieurs établissements scolaires et classes ont fermé leurs portes comme à Tozeur et Médenine.
La situation éducative en Tunisie est caractérisée, aujourd’hui, par un déséquilibre remarquable entre les gouvernorats et même dans un même gouvernorat.
Le fait que des établissements maintiennent les cours et d’autres choisissent la fermeture ne mènera qu’au chaos et ne peut qu’affecter la concentration des élèves et la continuité des programmes scolaires.
On peut facilement constater qu’il y a une absence de visibilité en ce qui concerne cette année scolaire. En effet, le ministère de l’Education doit trouver une solution pertinente pour réussir cette année scolaire et pour que tous les élèves en Tunisie se trouvent sur la même ligne.
Les responsables expliquent
Après la décision de ne pas suspendre les cours, Riadh Gouider, membre du Comité scientifique de lutte contre le Covid-19, a précisé, aujourd’hui, que les écoles pourraient être fermées au cas où les responsables seraient incapables d’appliquer le protocole sanitaire et les règles barrières.
D’un autre côté, le directeur général des études, de la planification et des systèmes d’information au ministère de l’Éducation, Bouzid Nsairi, a indiqué que « la logique de l’individu ne peut prévaloir sur la logique de l’État ».
Face à cette visibilité floue et à ce conflit entre le ministère de l’Education et les différents syndicats de l’enseignement, on s’attend à des décisions pertinentes pour rétablir l’équilibre entre tous les établissements scolaires.