Le déficit de couverture des coûts par la tarification et les créances non réglées par la clientèle, continuent de peser lourd sur la situation financière de la Société Tunisienne d’Electricité et du Gaz (STEG), selon un rapport sur « Les entreprises publiques » récemment publié par le ministère des Finances.
Le rapport souligne que ces difficultés ont mis la STEG dans l’incapacité de rembourser ses fournisseurs de gaz, notamment la société algérienne SONATRACH. Les difficultés financières que traversent la société sont, en grande partie, dues au déficit enregistré en matière de couverture des coûts par la tarification. Pour l’année 2019, ce déficit a été de l’ordre de 24% pour l’électricité et de 41% pour le gaz.
La STEG souffre, par ailleurs, de ses créances non réglées par sa clientèle tant publique que privée. Ces créances se sont élevées en 2020, à 2020 millions de dinars dont 1099 MD auprès des privés et 951 MD auprès de l’Etat et des établissements publics. Et ce, malgré le règlement, par le ministère de l’économie, des finances et de l’appui à l’investissement de 150 MD, en 2020.
Un résultat net déficitaire
Le résultat net de la STEG a été de -60,2 MD en 2020, en baisse de 156,8 % par rapport à 2019, en raison de la montée des charges financières nettes de 817,1 MD (+126,4%). En 2019, il a été de l’ordre de 106,4 millions de dinars contre -2093,5 MD en 2018, soit une augmentation de 2199,9 MD ou de 105,1%.
Cette hausse est expliquée par l’accroissement des revenus d’exploitation de 982,3 MD (16,9%), suite à l’augmentation de la valeur des ventes de 20,7%, à l’ajustement des prix de 7% pour l’électricité et de 10% pour le gaz naturel et à la baisse des charges financières nettes de 2189,6 MD (141,9%), en raison de l’appréciation du dinar face aux monnaies étrangères en 2019 par rapport à 2018.
Le résultat d’exploitation est passé de -552,8 MD à fin 2018 à -544 MD à fin 2019. Et ce suite à l’évolution de la facture combustible de 848,5 MD passant de 4567,7 MD en 2018 à 5416,2 MD en 2019 (+18,5%).
Avec TAP