En Tunisie, actuellement seuls 50% des élèves achèvent leurs études secondaires. C’est ce qu’affirme un nouveau rapport de l’UNESCO qui sera publié le 24 janvier 2022.
Aucune région, y compris la Tunisie n’est sur la bonne voie pour atteindre l’objectif d’achèvement universel de l’enseignement secondaire d’ici 2030. Dans le même rapport on peut lire « qu’on prévoit toujours que moins de 10% des enfants en âge d’aller à l’école primaire ne seront pas scolarisés en 2030. Alors que ce chiffre passe à 32% pour les jeunes du deuxième cycle du secondaire ». Le rapport vient rappeler la situation des élèves et l’éducation.
En effet, la même source affirme que même sans pandémie la situation du secteur de l’éducation est fragile sur le continent africain. Car « même sans tenir compte de l’impact des perturbations liées à la pandémie, environ un enfant sur trois en Afrique subsaharienne et en Afrique du Nord ne sera pas inscrit à l’éducation de la petite enfance d’ici 2030 ».
L’Institut de statistique de l’UNESCO et le Rapport mondial de suivi sur l’éducation vont publier un rapport. Il n’est pas sans révéler un constat alarmant. En effet, « les pays n’atteindront pas l’Objectif de développement durable 4 (ODD 4) qui consiste à assurer une éducation de qualité, inclusive et équitable, et à offrir à tous la possibilité de se former tout au long de la vie, d’ici 2030. » Cela veut dire que « des millions d’enfants continueront à ne pas bénéficier d’accès à l’école. Et ne bénéficieront pas d’un enseignement de qualité ». Ce qui incite à braquer la lumière sur la situation des élèves et enfants.
Six indicateurs clés
D’ailleurs, le rapport, intitulé « Repères nationaux pour l’ODD 4: respecter nos engagements » présente les conclusions tirées de l’aboutissement d’un processus mondial mené par l’UNESCO pendant deux ans. Les pays participants ont identifié leurs objectifs pour 2025 et 2030. Et ce, par rapport à six indicateurs clés de l’ODD 4 portant sur:
– La participation à l’éducation de la petite enfance;
– La scolarisation;
– L’achèvement de la scolarité;
– Les compétences minimales en lecture et en mathématiques;
– La formation des enseignants;
– Et les dépenses publiques d’éducation.
L’engagement pris était d’accélérer les progrès entre aujourd’hui et la date limite. Et ce, en fonction du rythme que les pays avaient atteint entre 2000 et 2015. Les résultats montrent que même si les pays parviennent à se tenir à leurs repères, le monde restera en deçà de l’ambition fixée par l’ODD 4. Et ce, sans compter les conséquences potentielles de la COVID-19 sur le développement de l’éducation. Le rapport incite donc à réfléchir sur l’avenir des enfants et des élèves.
Perspectives 2030
Le rapport montre que l’Amérique latine et les Caraïbes ainsi que l’Asie centrale et l’Asie du Sud, selon leurs propres mesures, sont en passe de réaliser l’éducation universelle de la petite enfance. Par ailleurs, l’Afrique subsaharienne, l’Afrique du Nord et l’Asie occidentale n’atteindront pas cet objectif. En effet, le rapport estime qu’environ deux enfants sur trois y seront inscrits dans des dispositifs d’éducation de la petite enfance d’ici 2030. Et ce, contre moins de la moitié actuellement.
Selon leurs plans, toutes les régions atteindront ou seront très proches d’atteindre l’éducation primaire universelle. D’ailleurs, des défis subsisteront en Afrique subsaharienne. Où l’on estime que 8% des enfants en âge de fréquenter l’école primaire n’accéderont pas à l’école en 2030. Et ce, contre 19% actuellement.
En effet, d’ici 2030, les pays d’Afrique subsaharienne estiment être en mesure de réduire le taux de jeunes non scolarisés en âge de suivre un enseignement dans le second cycle du secondaire de 47% à 32%. Ceux d’Asie centrale et d’Asie du Sud espèrent réduire leur taux actuel de 32% à 17%. En Afrique du Nord et en Asie occidentale, les repères montrent que les pays pensent pouvoir réduire le taux de 28% à 14%.