Youssef Bouzakher, président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) est revenu sur le bras de fer entre la présidence de la République et le CSM. Et ce, lors de son passage sur les ondes de Shems fm, en ce lundi 24 janvier 2022.
Youssef Bouzakher a fait savoir que le conseil est soumis à une pression. Notamment par la volonté de vouloir frapper son indépendance administrative et financière.
Le président du CSM a souligné que le Conseil supérieur de la magistrature n’est pas une structure exécutive des institutions judiciaires. Tout en affirmant que malgré le décret présidentiel mettant fin aux avantages accordés, ils poursuivront leurs activités.
Dans ce contexte, Youssef Bouzakher a également précisé que si l’on supprime des avantages aux membres du CSM, il faut faire de même avec les autres institutions de l’Etat. Et ce, dans le but d’instaurer une bonne gouvernance.
Il a ajouté que de nombreux fonctionnaires profitent de subventions, sans qu’il y ait de textes publiés.
Interrogé sur certains membres qui font allégeance à un parti politique, en se référant à Ennahdha, il a répondu que le Conseil supérieur de la magistrature ne fait allégeance à aucun parti politique. Tout en soulignant que le Conseil défend ses fonctions, indépendamment de toute partie qui tente de nuire au CSM. Et même s’il s’agit du président de la République Kaïs Saïed.
Et de conclure: « Nous nous opposons à tout parti politique qui veut nuire au processus judiciaire ».