Depuis quelques années, vouloir immigrer est devenu d’une importance capitale pour la famille tunisienne. De plus, cela s’est renforcé depuis l’apparition de la pandémie, il y a deux ans de cela.
C’est ce qui ressort du dernier rapport du FTDES (Forum Tunisien des droits économiques et sociaux) préparé par le professeur en sociologie Zouhair Ben Jannet. Il a pour thème: « La pandémie de Covid 19 et l’évolution des intentions d’immigration des familles tunisiennes ». Cette étude comprend un échantillon de 1 400 familles réparties sur sept gouvernorats.
Selon le rapport du FTDES, la question de la migration est liée à des raisons structurelles profondes. Notamment les intentions migratoires des familles tunisiennes qui ont changé dans le contexte de la pandémie. Alors, qui est concerné par l’immigration? La réponse, d’après cette étude, est que la catégorie des « jeunes » est le principal indicateur. De ce fait, plus de 35% de jeunes adultes, âgés de 18 à 34 ans, pensent à l’immigration continuellement, contrairement à 2016. Par ailleurs, 57,8% des familles tunisiennes interrogées estiment que l’avenir de leurs enfants serait meilleur hors du pays.
Age et genre
Et pour revenir à l’âge, il semble que la réflexion sur l’immigration ne se limite pas ni à une tranche d’âge encore moins au genre.
A titre d’exemple, 19% des 60 ans se disent prêts à vouloir immigrer. Alors que dans la tranche d’âge entre 18 et 29 ans, ils sont 24.5%.
En outre, le statut civil de la personne joue également. S’agissant des couples mariés, 47.2% des sondés veulent quitter le pays. Alors que les célibataires désireux d’immigrer représentent 37.5%, et les divorcés 9,4%. La plus faible tranche voulant immigrer est celle des veufs (6%).
Par ailleurs, le rapport mentionne que 70% des sondés ayant l’intention d’immigrer estiment que la situation économique du pays d’accueil est bien meilleure que celle de leur propre pays.