Des syndicalistes ont lancé une initiative appelant à renoncer à la décision d’organiser le congrès national de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) prévu au cours de la deuxième quinzaine de février prochain. Ils ont appelé aussi à ouvrir un véritable dialogue entre les syndicalistes en faveur d’une réflexion commune. Et ce en vue de préserver l’indépendance de l’organisation ouvrière et garantir la démocratie au niveau de sa gestion.
Ces syndicalistes ont estimé, dans le cadre de cette initiative, que la non tenue de ce congrès et l’annulation du dernier amendement du statut de l’UGTT permettront à la centrale syndicale de préserver sa crédibilité. Elles permettront aussi d’empêcher toute tentative d’ingérence des autorités dans les affaires internes de l’union.
Ils ont aussi appelé à l’ouverture d’un véritable dialogue. Et ce pour rétablir de bonnes relations entre les syndicalistes et préserver le rayonnement de la centrale syndicale. Ils ont rappelé la décision judiciaire invalidant les résultats du congrès extraordinaire non électif organisé par l’UGTT.
L’organisation ouvrière face à la crise
Les signataires du document, dont le secrétaire général adjoint de l’UGTT, chargé du secteur privé, Mohamed Ali Boughdiri, le secrétaire général de la fédération générale de l’enseignement secondaire, Lasaad Yaakoubi et d’aures syndicalistes, dont Kassem Afia, Amal Betayyeb, Mohamed Syoud, Ihab Hajji, Mourad Allala ont affirmé que cette initiative intervient dans le contexte de la crise que traverse actuellement l’organisation ouvrière.
Ils ont tenu la direction actuelle de l’organisation responsable du « non-respect des bases les plus élémentaires du jeu démocratique ».
Le tribunal de première instance de Tunis avait rejeté, le 25 novembre 2021, la décision émise par le conseil national de l’UGTT, tenu les 24,25 et 26 août 2020 appelant à la tenue d’un congrès extraordinaire non électif.
Le secrétaire général adjoint chargé des affaires juridiques de la centrale syndicale, Hfayedh Hfayedh, avait précisé, dans une déclaration précédente à la TAP, que ce jugement n’aura pas d’effet sur la tenue du congrès de l’union en février prochain étant donné qu’il a été prononcé en première instance et qu’il est susceptible de recours.
Lors de son congrès extraordinaire tenu en juillet 2020, l’union a adopté l’amendement de l’article 20 du statut de l’union selon lequel les membres du bureau exécutif national auront le droit de présenter leur candidature pour plus de deux sessions consécutives.
Avec TAP