Les Aigles de Carthage peuvent-ils aller en demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2021) ? Les Tunisiens, largement satisfaits de la prestation du onze national face au Nigeria, le 23 janvier, le croient.
Avec la rigueur tactique et le panache montrés par les coéquipiers de Youssef Msakni, auteur du but qui a assuré la victoire tunisienne, tout est de toute façon possible. Il faut dire que la prestation tunisienne du 23 janvier 2022 à la CAN a été on ne peut plus exceptionnelle. L’équipe tunisienne a montré un autre visage dont elle n’a pas fait preuve au cours du 1er tour éliminatoire.
Faut-il croire qu’il s’agit là d’une des caractéristiques du onze tunisien que l’on dit fonctionner au fuel : plus il avance dans la compétition, plus il s’aguerrit ? Les joueurs tunisiens ont-ils plutôt voulu faire passer un message fort à ceux qui ont très vite dit qu’ils n’étaient pas capables de satisfaire leurs supporters ?
Une attaque rapide
Quoi qu’il en soit, les Aigles de Carthage ont gagné face aux Nigérians, médusés face à une équipe tunisienne qu’ils ne tenaient pas pour un adversaire capable de les mettre hors circuit. En témoigne la réaction d’un journaliste nigérian qui a voulu, dans une question à l’entraîneur adjoint Jallel Kadri, exprimer la supériorité des Super Eagles.
La rencontre a été, cela dit, l’occasion de prouver que rien ne sert de minimiser un adversaire et qu’une rencontre n’est gagnée que sur le terrain.
Cette règle, les Aigles de Carthage ne peuvent ne pas l’adopter. Notamment face à un Burkina Faso qui peut toujours surprendre. Nombre de techniciens du football qui l’ont vu évoluer ne cessent de nous dire que les Etalons, en référence à l’emblème du pays, se distinguent par leur capacité à monter rapidement en attaque.
Ils préviennent encore de la vivacité de son attaque, notamment avec son feu follet Bertrand Traoré. Ils disent cependant que l’équipe a un point faible : ses joueurs du milieu de terrain, bien prenables.
Une équipe malgré tout prenable
Il va sans dire que le onze tunisien n’a pas manqué, au cours des cinq jours précédents, d’analyser les points forts et les points faibles d’une équipe burkinabè classée au 60e rang mondial selon la FIFA (Fédération internationale de football) et qui n’a jamais été qualifiée pour une phase finale de la Coupe du monde. Elle a été qualifiée cependant treize fois à une phase finale de la CAN et a été une fois finaliste de cette compétition (en 2013).
Côté historique des confrontations entre le onze national et les Etalons, ces derniers ont battu par deux fois les Aigles de Carthage et une des rencontres s’est terminée par un score nul.
Le parcours du Burkina Faso dans son groupe éliminatoire (groupe A) est fait d’une défaite (face au Cameroun), d’une victoire (sur les îles du Cap Vert) et d’un nul (face à l’Ethiopie). Autant dire que les Etalons peuvent être défaits.
Et pour revenir à la rencontre d’aujourd’hui, au stade Omnisports de Roumdé Adjia, à Garoua, à 20 heures, face au Burkina Faso, le seul ennemi de la Tunisie est le coronavirus.
L’incertitude plane sur la participation de quelques joueurs ; même s’il est certain que des joueurs guéris et qui n’ont pas pris part à la rencontre face au Nigeria seront présents aujourd’hui.
Cela dépendra du bon vouloir de la partie chargée de réaliser les tests. Il faut dire que les critiques vont bon train au sujet de l’entreprise suisse qui a été chargée d’effectuer ces tests pour la CAN 2022.
Le staff technique assure cependant que l’homogénéité du groupe fera que, et qu’ils soient titulaires ou remplaçants, les joueurs tunisiens pourront ensemble relever tous les défis.