Le président de l’Organisation Tunisienne pour Informer le Consommateur (OTIC), Lotfi Riahi, a affirmé, aujourd’hui 1er février 2022, que l’inexistence de certains produits sur le marché est causée par les manœuvres des lobbies.
Lotfi Riahi a expliqué à leconomistemaghrébin.com que les produits alimentaires sont disponibles. Mais il existe des lobbies qui s’emploient à ne pas les fournir sur le marché.
« Il y a aujourd’hui une guerre pour avoir la main haute sur le pouvoir. Nous sommes dans une guerre entre l’Etat de droit et ses institutions contre la mafia et les lobbies », souligne-t-il.
Il a également indiqué qu’il y a un effort de la part du ministère du Commerce et du Développement des exportations pour saisir des produits alimentaires cachés. Comme par exemple la farine et la semoule, mais « le conflit s’intensifie davantage ».
Il a ajouté que la situation du consommateur tunisien est difficile. Car les lobbies menacent son pouvoir d’achat.
Par ailleurs, il a affirmé que l’augmentation des prix des carburants va automatiquement affecter le niveau de l’inflation en Tunisie.
Diminuer la marge bénéficiaire arrière
Le président de l’OTIC propose alors la diminution de la marge bénéficiaire arrière pour les grandes surfaces « qui est illégal ». Et ce dans le but de diminuer le problème de la hausse des prix.
Ainsi, Lotfi Riahi appelle à la fixation des prix des produits au niveau de la production, à la vente et en passant par les grossistes et les détaillants. « Il faut déterminer la marge bénéficiaire maximale pour chaque partie, au lieu de laisser le commerce libre », estime-t-il.
D’un autre côté, il a appelé à restructurer les factures de la SONEDE et de la STEG et à publier des décrets pour mieux organiser l’activité économique.
« Les entreprises ne respectent pas les droits du consommateur! »
Par ailleurs, Lotfi Riahi considère que « la plupart des entreprises ne respectent pas les droits des consommateurs au niveau de l’information ».
« Souvent, lorsque le consommateur lit les ingrédients, il ne comprend pas les informations sur le produit. C’est pourquoi certaines entreprises ne respectent pas la santé du consommateur », précise-t-il encore. Il appelle donc à fournir les informations nécessaires au niveau de la traçabilité et de l’étiquetage.
En outre, il indique que les banques aussi enregistrent des dépassements. Notamment au niveau de la valeur des intérêts qui « est élevée ».
En ce sens, il révèle que « l’OTIC a préparé un cahier des charges pour les entreprises. Il se compose de huit principes visant à respecter le consommateur au niveau de la production. Cette réglementation comprend plusieurs niveaux comme la santé, l’indemnisation du consommateur en cas de dommage et les outils de communication ».
« Loi de la peinture »
Lotfi Riahi a déclaré que son organisation a proposé depuis huit ans une loi relative à la fabrication de la peinture. Selon lui, cette loi vise à empêcher les entreprises d’utiliser le plomb comme composante dans ce produit. Car il a des conséquences néfastes sur la santé du consommateur. Là aussi, il appelle à la nécessité de publier un décret en ce sens.
Il est à noter que l’OTIC est une organisation qui défend les droits des consommateurs tunisiens. Elle a organisé des formations dans le but de les informer de leurs droits.
Elle a également assuré des formations pour les entreprises, en vue d’améliorer leurs produits et services.