La situation socioéconomique est-elle sous contrôle? Voilà que la Banque centrale de Tunisie a exprimé sa forte préoccupation quant au retard de la mobilisation des ressources extérieures nécessaires. De plus, selon le récent communiqué de la BCT, les réserves en devises détenues par la BCT sont à 134 jours actuellement.
Cela veut dire que ces réserves sont alimentées principalement par les exportations, les IDE, les transferts des TRE, le tourisme et les crédits extérieurs. Que peut-on en déduire? Plus encore, à quoi serviraient ces réserves?
Moez Joudi, l’expert en économie, a fait savoir via son post que ces réserves servent à fournir le change aux opérateurs économiques, à rembourser les crédits extérieurs, à financer les importations et, accessoirement, à soutenir la monnaie locale en cas de fortes pressions.
Les fonctionnalités vitales de ces réserves peuvent se retrouver menacées
Il souligne : « Si les ressources d’alimentation des réserves en devises ne sont plus garanties ou baissent d’une manière conséquente, les fonctionnalités vitales de ces réserves peuvent se retrouver menacées.
D’où la situation que nous connaissons actuellement. Tel est également le cri d’alarme de la BCT qui est certainement motivé en partie par ces risques. »
Et de conclure : « En l’absence des crédits extérieurs, les autres ressources ne seront plus assez suffisantes pour continuer à financer les importations et à soutenir le dinar qui risque des dépréciations dans la période à venir ».
Autrement dit, selon lui, des biens, des matières premières et des denrées essentielles peuvent être aussi menacés au niveau de leur importation à cause d’un manque de devises!?
D’où la nécessité pour ce gouvernement de trouver un accord avec le FMI dans les meilleurs délais.
Ainsi Moez Joudi appelle le Président de la République à « se défaire de ses idéologies obsolètes, à être plus pragmatique et responsable, à écouter et agir rapidement pour éviter la débandade qui attend ce pays à court-moyen terme. »