L’économiste, universitaire et ancien ministre Elyès Jouini a participé à un webinaire intitulé Tunisie-FMI entre leçons du passé et perspectives d’avenir, hier 4 février. Le think tank Global Institute 4 Transitions (GI4T) a pris soin d’organiser cet événement en ligne.
Elyès Jouini, économiste, universitaire et ancien ministre, est revenu sur la relation entre la Tunisie et le FMI. Lors de son intervention, il a rappelé que la Tunisie a un besoin important de financement extérieur. Dans ce sillage, il affirme que la Tunisie aura besoin dans les années à venir de 3,3 milliards de dollars pour, entre autres, rembourser les dettes extérieures en monnaies étrangères.
L’intervenant a pointé du doigt le déficit primaire qui se manifeste par l’augmentation des dépenses par rapport aux revenus. Tout en reconnaissant l’importance de la mise en place des réformes, Elyès Jouini souligne le besoin urgent d’appui financier pour faire face à la situation actuelle.
Pour lui, l’attentisme n’est pas en faveur de la situation. « Plus on attend, plus ça se complique, moins il y a des acteurs pour nous aider », lance-t-il.
Revenant sur les solutions possibles, il rappelle que la sortie sur les marchés internationaux n’est pas garantie, étant donné que le taux d’intérêt sera extrêmement excessif surtout qu’il n’est pas aussi facile de trouver des bailleurs de fonds qui feraient confiance à la Tunisie dans cette situation. En ce qui concerne les avoirs en devises, ils demeurent limités.
Par ailleurs, concernant la relation avec le FMI, l’intervenant a souligné la nécessité d’aboutir à un accord avec le FMI, sachant que les autres bailleurs de fonds prennent en considération la situation de la Tunisie avec le FMI avant d’accorder des financements.
Ainsi, Elyès Jouini recommande l’élaboration d’un programme de relance viable pour l’économie. Il s’agit de la capacité de concevoir une solution. Et d’expliquer ses répercussions à tous les Tunisiens, aux syndicats et aux investisseurs. Il estime que la question des augmentations salariales est bloquante.