L’Association des magistrats tunisiens (AMT) a exprimé, dimanche soir, son refus catégorique de toutes les tentatives du président de la République portant atteinte au pouvoir judiciaire et au conseil supérieur de la magistrature (CSM).
L’AMT souligne ainsi que l’annonce faite par le président de la République renie les fondements du système démocratique. A savoir l’indépendance constitutionnelle, légale, structurelle et professionnelle de la justice. Ce qui constitue une grave régression des acquis constitutionnels. Tout en reflétant une volonté de soumettre le pouvoir judiciaire au pouvoir exécutif. Et ce, dans le cadre d’un système qui centralise tous les pouvoirs aux mains du président de la République.
Et d’ajouter que la reddition des comptes doit se faire « dans le cadre d’un processus juridique loin de toute logique d’anarchie et de violence ».
L’association a annoncé, à cette occasion, qu’elle s’adressera prochainement à tous les magistrats. Afin de prendre toutes les mesures nécessaires pour préserver l’indépendance de la justice et de ses institutions.
Sachant que le 5 février 2022, le Président de la République Kaïs Saïed annonçait sa décision de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature (CSM). L’accusant d’être partial et au service de certains intérêts.
En outre, il ajoutait qu’il publiera un décret temporaire à son sujet. D’ailleurs, il y a quelques semaines, il retirait déjà un certain nombre d’avantages aux membres du CSM.
Avec TAP