« Une enveloppe de 20 millions de dollars sera allouée par le Fonds saoudien pour le développement (FSD). Et ce, pour la restauration de la mosquée Okba à Kairouan et son environnement immédiat. Et la mosquée de la Zitouna à la Médina de Tunis ». C’est ce qu’annonce Sultan Bin Abdul Rahman Al Murshid, Directeur exécutif du FSD.
Dans une déclaration aux médias, le responsable saoudien a qualifié la rencontre de « positive et réussie ». La rencontre a eu lieu en présence de l’ambassadeur Abdelaziz Ben Ali Sakr, ambassadeur de l’Arabie Saoudite en Tunisie. « Ma visite en Tunisie s’inscrit dans le cadre de dynamisation de la réalisation des projets en suspens qui sont financés par le FSD ». Ainsi a encore indiqué Sultan Bin Abdul Rahman Al Murshid.
Long partenariat entre les deux pays
Pour sa part, la ministre des Affaires culturelles, Hayet Ketat Guermazi, a rappelé les projets financés par FSD. Lesquels sont le fruit d’un long partenariat établi entre les deux pays qui dure depuis plus de quatre décennies. En effet, ce partenariat touche aux divers aspects du secteur culturel. Il concerne actuellement, la mosquée Okba à Kairouan et celle de la Zitouna à Tunis. Ce sont deux monuments religieux inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
Il ressort de cette rencontre que le Bassin aghlabite pourrait bien rentrer dans le programme d’aide saoudien pour la restauration des sites historiques et religieux à Kairouan. La ministre a aussi évoqué un projet « important » et « assez coûteux ». Il nécessiterait des fonds supplémentaires. Et ce, en vue de redonner vie à cet élément du patrimoine mondial de l’humanité.
« La restauration du Bassin a été relativement interrompue dans le passé », a fait savoir la ministre. Et d’ajouter que son département est intervenu pour délimiter les dangers éventuels et fixer les financements à allouer en vue de sauver ce monument.
Les deux parties, tunisienne et saoudienne, ont examiné les projets culturels réalisés dans le pays moyennent des financements saoudiens, notamment ceux relatifs à la restauration des mosquées de Okba et la Zitouna. Au cours de cette rencontre, il a été convenu de hâter le démarrage des travaux. Et ce, en vue finaliser les travaux de restauration dans les plus brefs délais.
Trois projets dans le secteur de la santé à Kairouan
Rappelons que l’Institut National du Patrimoine (INP) avait lancé fin octobre 2020, un appel d’offre international. Il vise « la réalisation de l’étude de restauration et de mise en valeur de la grande mosquée de Kairouan et son environnement immédiat ».
Dans le cadre de ce projet, les travaux concerneront également « la restauration et la mise en valeur des bassins aghlabides de Kairouan et de leur environnement immédiat ». C’est aussi ce qui ressort du communiqué publié à l’occasion de cet appel. Lequel était ouvert aux groupements de bureaux d’études et experts tunisiens, saoudiens et étrangers répondant aux critères de compétences dans le domaine des études du projet.
Cet appel d’offres international rentrait dans le cadre des dispositions et des conditions du mémorandum en date du 27 juillet 2017 conclu entre la République tunisienne et la partie saoudienne représentée par le FSD.
Rappelons qu’un don d’une valeur de 15 millions de dollars était destiné à contribuer au financement du projet de « réhabilitation de la mosquée Okba Ibn Nafaa et de l’ancienne Médina de Kairouan ».
Notons qu’une délégation saoudienne est actuellement en visite en Tunisie. Elle examine les projets financés par le FSD dans les différentes régions du pays.
Outre le patrimoine, trois autres projets dans le secteur de la santé à Kairouan bénéficient d’une enveloppe totale qui avoisine les 130 millions de dollars. Ce montant est destiné entre autres à la construction d’un hôpital baptisé au nom du Roi Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud.
4 dons et 30 prêts, avaient permis la réalisation 28 projets
Le site du FSD indique également des projets de construction de deux CHU dans les villes de Kasserine et El Jem.
Pour rappel, les interventions du FSD, moyennant quatre dons et 30 prêts, avaient permis la réalisation 28 projets de développement en Tunisie (éducation, ressources hydriques, électricité, transport, santé, énergie, infrastructure, développement rural).
La partie saoudienne espère surmonter les obstacles qui entravent la mise en œuvre des divers projets en suspens en Tunisie, notamment ceux du patrimoine. Et ce, d’ici la fin de l’année en cours.
Avec TAP