La libération de la magistrature est la mère de toutes les batailles. C’est ce que déclare le secrétaire général du mouvement Echâab, Zouhair Maghzaoui. Il s’exprimait aujourd’hui, sur les ondes radiophoniques de Shems FM.
Pour lui, la décision du président de la République Kaïs Saïed est une décision audacieuse, plus que celles du 25 juillet 2020. Le Conseil supérieur de la magistrature a mal fonctionné, lance-t-il. En effet, Zouhair Maghzaoui considère que le problème réside dans le fonctionnement du CSM et sa mainmise sur la magistrature. Ainsi que sur un certain nombre de procès; à l’instar des procès liés au terrorisme et d’autres liés au pillage de l’argent du contribuable.
Par ailleurs, Zouheir Maghzaoui appelle le président de la République à ouvrir le dialogue. De même qu’à miser sur un aspect participatif pour réformer la justice.
Puis, Zouheir Maghzaoui revenait, également, sur les positions officielles des pays étrangers. Et ce quant à la décision du président de la République de dissoudre le CSM. Il affirme que les pays étrangers ont le droit que s’intéresser à ce qui se passe en Tunisie. Mais ils n’ont pas le droit de s’ingérer dans les affaires internes. « La France n’a pas extradé Bel Hassan Trabelsi sous prétexte que la magistrature est inéquitable. Et voici qu’elle exprime sa préoccupation aujourd’hui ! », étaye-t-il.
Dans le même sillage, il appelle la diplomatie tunisienne à agir pour mieux expliquer ce qui se passe en Tunisie. Sachant que le mouvement Ennahdha notamment se mobilise pour convaincre l’étranger que ce qui se passe en Tunisie est un « coup d’Etat ». « Nous ne pouvons pas rompre nos relations avec les autres pays, mais ils doivent respecter notre souveraineté », poursuit-il.
Enfin, revenant sur le processus du 25 juillet, il affirme que pour le faire réussir, il faut porter un intérêt particulier aux volets social et économique. « Le 25 juillet n’est pas la cause de la situation catastrophique dans le pays. Le 25 juillet est le cri d’un peuple contre une situation socio-économique ». Il appelle donc le président de la République à tenir des réunions avec des experts en économie. Et ce, à l’instar de ses réunions avec les juristes.