Wahid Ferchichi, président de l’Association tunisienne pour la défense des libertés individuelles, revient sur la pétition signée par les doyens des facultés de droit et les professeurs de droit. Dans laquelle ils rejettent la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature. Et ce, lors de son intervention sur les ondes de Shems FM, ce vendredi 11 février.
Wahid Ferchichi souligne que le président de la République Kaïs Saïed n’a plus respecté la Constitution depuis longtemps. Alors qu’il existe des conventions internationales que la Tunisie a signées. Et ce, en soulignant que certaines lois ne peuvent en aucun cas être touchées.
Par ailleurs, Wahid Ferchichi déclare: « Nous, en tant que professeurs universitaires de droit, nous avons signé cette pétition pour rejeter la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature. Tout en espérant que cette étape n’inclurait pas d’autres institutions. »
Il rappelle également que les professeurs de droit sont représentés au Conseil supérieur de la magistrature.
Ainsi, M. Ferchichi accuse le président de la République d’être à l’origine de ce chantage, par sa dissolution du CSM depuis le siège du ministère de l’Intérieur, coïncidant avec l’anniversaire de l’assassinat du martyr Chokri Belaïd. Il estime, entre autres, que l’enjeu est de taille.
Enfin, il s’interroge sur la structure qui remplacerait le Conseil supérieur de la magistrature. Et de conclure: « Nous ne sommes pas contre la réforme, mais chaque réforme a ses propres conditions. »