Abir Moussi, présidente du PDL ainsi que les membres du parti ont manifesté samedi devant le siège du ministère des Technologies. Et ce pour souligner leur mécontentement vis-à-vis de la consultation nationale proposée par le président de la République Kaïs Saïed.
Abir Moussi a indiqué que cette manifestation n’est que le début d’une série de contestations. Elle précise dans ce contexte: « Ce que nous vivons aujourd’hui n’est autre qu’une opération de fraude et de falsification. Plus encore, ce n’est qu’un projet personnel d’un président. Sans oublier que cela impacte l’exploitation des ressources humaines et financières des institutions de l’Etat ».
En outre, la présidente du PDL a dénoncé la participation des mineurs ayant plus de 16 ans à cette consultation. Et de poursuivre: “Cela prouve une fois de plus un échec et ce malgré le déploiement de tous les ministères à inciter les gens à s’inscrire. De plus, les statistiques ont montré que les Tunisiens n’accordent aucune importance à la consultation nationale. »
Avant d’ajouter: « Prenons l’exemple des mineurs de plus de 16 ans, ils ne sont même pas conscients de ce qui se passe. Et ce sont encore des enfants ».
Plus encore ce n’est qu’une perte de temps et d’argent. Et les Tunisiens vont se retrouver entre le marteau et l’enclume. Aujourd’hui, personne ne peut nous répondre le délai que ça doit prendre. Alors qu’il y a des enjeux de taille. A savoir, notre sécurité alimentaire qui se trouve en danger.
Elle estime dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com que les Tunisiens attendent des réponses claires et une volonté pour une sortie de crise. Nous aurions pu aller vers des élections anticipées si le président de la République avait l’intention de dissoudre le Parlement. Ce qui n’est pas le cas à ce jour. Aujourd’hui, les dirigeants veulent induire les Tunisiens en erreur.
Et de continuer: « A titre d’exemple, parlons de référendum que le président de la République veut mettre en place, il faut minimum deux mois avant le Jour J ( 25 juillet 2022) c’est à dire le 24 mai où il annonce l’appel à un référendum avec la même loi électorale. »