Le mouvement Ennahdha a affirmé, vendredi, avoir adressé une correspondance officielle à la présidence de la République, au ministère de l’Intérieur et au ministère de la Défense. Et ce, pour leur faire porter « l’entière responsabilité légale » de protéger son président et sa famille, ses partisans et ses locaux.
Ennahdha accuse le comité de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi d’incitation contre le président du parti, Rached Ghannouchi, à travers les appels à manifester devant son domicile et le siège central du parti.
« Le discours du comité de défense menace la sécurité du président du parti, de sa famille et de tous ceux qui se trouvent à son domicile et aux locaux d’Ennahdha », prévient-il, ajoutant qu’il « prend très au sérieux ces menaces et ces incitations à la violence ».
Pour rappel, le comité de défense de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi a révélé, au cours d’une conférence de presse, mercredi, « l’existence de données prouvant l’implication du président d’Ennahdha Rached Ghannouchi dans des affaires de blanchiment d’argent, d’intelligence avec des parties étrangères et d’espionnage sur des personnalités politiques et des responsables de l’Etat ».
Des participants à un rassemblement de protestation organisé par le comité de défense, jeudi, devant le Conseil supérieur de la magistrature dissous, ont scandé des slogans. Ils ont appelé le président de la République à agir pour débloquer les dossiers des assassinats politiques et à demander des comptes aux « magistrats du terrorisme, aux criminels et aux mafias ».
Avec TAP