Le Bureau Exécutif de l’Union des Magistrats Administratifs (UMA) dénonçait, hier, le décret relatif au Conseil supérieur de la magistrature provisoire. Car, ce décret « ne reflète pas l’indépendance du pouvoir judiciaire; ne peut pas être valable et constitue un coup d’Etat sur la justice ».
Dans un communiqué, l’UMA met en garde contre la gravité du décret, qui « consacre un conseil fictif à la magistrature ». Il représente, ainsi, « une violation flagrante au principe de séparation des pouvoirs ».
En outre, il ajoute qu’il porte atteinte au droit démocratique des juges de choisir leurs homologues au conseil. Et ce, via des élections et leur représentation à tous les grades. De plus, il constitue une violation du droit syndical; y compris le droit de grève garanti par l’article 36 de la Constitution.
« L’ingérence directe dans les cursus professionnels des juges et l’approbation du mécanisme d’exemption unilatérale par le pouvoir exécutif constitue une inhibition du pouvoir décisionnel du Conseil ». Ainsi indiquait encore l’UMA.
D’un autre coté, elle a appelé les juges et les retraités à ne pas reconnaître ce conseil et à boycotter ses travaux. Tout en mentionnant « son engagement dans toutes les formes de lutte pour défendre l’indépendance de la justice et affronter tous les attaques contre le pouvoir judiciaire ».