Les entreprises publiques en Tunisie connaissent des difficultés cumulées de plusieurs années. Tel est le constat énoncé par Nabil Abdellatif, l’expert en économie. Et ce, lors de son intervention aujourd’hui sur les ondes de Shems fm.
Il estime que le plan de sauvetage est possible. Tout en déclarant: « Il faut un plan de sauvetage de chaque secteur. Aujourd’hui, il y a urgence qu’un conseil pour l’élaboration d’un plan de sauvetage économique se crée. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés du moment que l’Etat ne réagit pas. Ce qui veut dire que c’est aux économistes d’aujourd’hui d’intervenir et de trouver des solutions le plus rapidement possible. Vous savez que tout le monde parle de la situation générale. »
Nabil Abdellatif fait ensuite une comparaison entre la Tunisie de l’avant et de l’après 2010. Tout en soulignant: « Nous étions parmi les bons payeurs et les bons élèves. Alors que durant les six dernières années, on se retrouve au Club de Paris. Ce qui n’est pas logique. »
En somme, les solutions existent, selon Nabil Abdellatif, il aurait suffit de mettre en place des réformes afin de garantir la pérennité des entreprises publiques. Ce qui nous conduira à une relance économique et à une bonne gouvernance. Mais bien avant cela, il faudrait au moins une marge de digitalisation si on veut faire partie des pays utilisant les technologies de pointe.
Alors, pour parvenir à un tel exploit, seuls les résultats comptent et non les pourparlers… Et comme on dit, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
Car il ne faut pas non plus oublier que la dette des entreprises publiques s’est aggravée après le 14 janvier. Et ce, en tenant compte de la masse salariale qui serait aujourd’hui en hausse, sans oublier une baisse remarquable de la production.
Enfin, rappelons que la dette des entreprises publiques auprès de l’Etat s’élève à 6.5 milliards de dinars.