Que peut-on déduire de la participation du président Kaïs Saïed au sommet Union africaine-Union européenne de Bruxelles? On se demande si c’était bien programmé, voire bien organisé.
Elyes Kasri, ancien ambassadeur et analyste politique, a révélé au grand jour l’improvisation et le manque de préparation de la Tunisie à cette importante rencontre internationale.
Il précise à cet effet: « Outre le discours sur les nouvelles idées politiques aux contours vagues ressassé par le président tunisien et malheureusement inadapté aux thèmes de développement et de partenariat économiques et technologiques préparés conjointement depuis longue date au sein des instances africaines dans lesquelles la Tunisie brille au mieux par une figuration symbolique ».
En outre, Elyes Kasri met l’accent sur l’absence de rencontres bilatérales avec les présidents et chefs de gouvernement de pays africains et européens de premier rang et de décisions confirmées par les deux parties, au-delà des comptes rendus d’entretiens et de rencontres fortuites de couloir, auxquelles certains ont tendance à donner libre cours à leur imagination, tout cela montre que la participation tunisienne au sommet Afrique-UE de Bruxelles n’a pas dépassé le stade de la figuration.
Aujourd’hui, ce sommet a mis l’accent sur une Afrique et une Europe prospères et durables. D’où l’annonce d’investissements Afrique-Europe d’au moins 150 milliards d’euros au service d’une ambition commune pour 2030 et de l’agenda 2063 de l’UA, qui est composé de trois volets portant sur les investissements, la santé et l’éducation. Le paquet d’investissements contribuera à la mise en place d’économies plus diversifiées, inclusives, durables et résilientes.
En somme, ce projet s’inscrit dans la stratégie « Global Gateway ». Ce qui veut dire que ce paquet d’investissements a pour but de stimuler les investissements publics et privés en s’appuyant sur les initiatives et les partenariats existants.