Une étude toxicologique américaine a été publiée en accès libre dans JAMA Network. Elle vient de confirmer que les taux de substances toxiques et cancérigènes trouvées dans l’organisme des vapoteurs exclusifs sont nettement inférieurs aux taux des personnes qui ont continué à fumer des cigarettes.
La majorité des 7000 substances toxiques de la fumée de cigarette est absente du vapotage, notamment le très délétère monoxyde de carbone (CO). L’étude a mesuré 55 biomarqueurs d’exposition à des toxiques avérés ou potentiels dans les urines de 3211 participants du suivi PATH en 2013 puis un an après.
Selon les Professeurs Hongying Dai, Chandfran Achutan, de l’Université du Nebraska, et Neal Benowitz, de l’Université de San Francisco, les résultats des recherches démontrent les avantages de la transition du tabagisme combustible vers une utilisation moins nocive du vapotage.
« Dans cette étude de cohorte longitudinale de grande échelle, le passage de la cigarette ou du double usage à l’e-cigarette ou à l’absence d’usage était associé à une réduction de l’exposition aux substances toxiques. Le passage d’un usage exclusif de la cigarette à un double usage de la cigarette et de l’e-cigarette n’était pas associé à une diminution des niveaux de biomarqueurs de substances toxiques dans l’urine », résument les trois professeurs.
Ces chercheurs ont aussi comparé les niveaux de 55 toxiques chez des fumeurs exclusifs, des vapoteurs exclusifs, des doubles-usagers et des ex-fumeurs sans usage, et l’évolution en cas de changement entre 2013 et 2014.
Les 55 biomarqueurs renvoient à cinq types de substances: les métabolites de nicotine, les nitrosamines (TSNA), les métaux lourds, les hydrocarbones aromatiques polycycliques (PAH) et les composés volatils organiques (VOC).
« Les biomarqueurs urinaires ont été calculés comme un rapport normalisé de la concentration de créatinine urinaire pour contrôler les variations du volume d’urine », expliquent les chercheurs.
Mesures comparées chez les fumeurs en 2013 devenus vapoteurs exclusifs en 2014:
Par contre, les vapoteurs ayant recommencé à fumer ont vu leur niveau de toxiques dans les urines exploser. Les biomarqueurs de composés volatiles organiques (COV) ont augmenté de 621% et ceux des hydrocarbones polycycliques aromatiques (HAP) de 155%. Ils ont multiplié par sept leur taux de COV.
Par conséquent, le vapotage est moins dommageable que la cigarette ce qui permet de balayer les croyances infondées selon lesquelles la cigarette électronique serait nocive.