Mehdi Mahjoub, le porte-parole de la chambre syndicale des concessionnaires et constructeurs automobiles et directeur général d’Alpha Hyundai Motor a dressé un état des lieux de la situation du marché automobile. Et ce, lors de son passage aujourd’hui sur la Radio nationale.
Evoquant la pénurie des véhicules sur le marché automobile, il estime que cela revient en partie à l’apparition de la pandémie. Tout en soulignant: « C’est un phénomène mondial, ce n’est pas propre à la Tunisie. Car il faut comprendre que quand l’offre se restreint, la demande augmente. »
Interrogé sur la flambée des prix des voitures auprès des concessionnaires, Mehdi Mahjoub a souligné que le premier responsable est la dépréciation du dinar par rapport aux monnaies étrangères. Il précise à cet égard: « Une voiture qui coûte 10 mille euros, son prix en dinars tend vers 35 mille. Sans oublier qu’il faut payer 20% des droits de consommation et une TVA de 19%. Ce qui fait que le prix d’une voiture s’élève à 50 mille dinars. Alors qu’en 2010, le dinar se portait mieux. A titre d’exemple, le dollar correspondait à 1.3 dinar. Ce qui fait que le prix de cette même voiture s’élevait à 13 mille dinars. En somme, pour qu’il y ait un équilibre, il faut renforcer le dinar. »
En outre, il rappelle que le marché auto en Tunisie est un marché restreint. Le pays importe 50 000 voitures et 10 000 voitures populaires. Alors qu’en Algérie, le marché algérien importe six fois plus que le marché tunisien.
Évoquant le marché parallèle, Mehdi Mahjoub ajoute que les concessionnaires payent les impôts. Il considère que le marché parallèle touche directement au budget de l’Etat. « Il aurait suffi de l’intégrer pour qu’il soit mieux organisé. Aujourd’hui le secteur emploie environ 30 000 personnes », dit-il.
Le dernier volet de son intervention a porté sur le marché des voitures hybrides et électriques. Sur ce volet, Mehdi Mahjoub espère que ce ne soit pas simplement une mode. Tout en soulignant qu’il ignore son impact sur l’environnement et qu’il va falloir attendre dix ans pour évaluer cet impact.