Certains produits subventionnés (huile de table, semoule, farine, sucre, etc.) se font de plus en plus rares depuis quelques temps. Aujourd’hui, tout le monde s’interroge pour savoir si la pénurie va persister.
Zouhair Bouzaiene, directeur des études économiques, relevant du ministère du Commerce part du constat qu’il y a en effet, une pénurie de certains aliments. Et ce, en raison de la psychologie des Tunisiens qui sont devenus des acheteurs compulsifs. Cela s’explique par la crainte de ne plus trouver certains produits de première nécessité telle que la farine, la semoule, le sucre, l’huile etc.
Et de poursuivre: « Je reste convaincu que le citoyen stocke autant de produits chez lui, dépassant le seuil de l’approvisionnement pour une famille normale ».
Par ailleurs, pour revenir au prix de la baguette, il déclare dans une déclaration sur les ondes de Shems fm que « le prix de la baguette demeure inchangé ». C’est-à-dire le prix de la baguette reste à 190 millimes; tandis que le prix du pain est de 230 millimes.
Indépendamment de la pénurie de certains aliments, tout le monde évoque la probabilité de supprimer les produits subventionnés progressivement. Un des points évoqués à maintes reprises par le FMI. D’où la question de savoir si le gouvernement Bouden va procéder à des réformes douloureuses dont la suppression progressive des produits subventionnés?
Il faut dire que le débat demeure à l’ordre du jour, tant que les solutions n’existent pas. Et avec le mois de Ramadan qui approche à grande vitesse, les choses risquent de ne pas s’arranger. Sachant que le Tunisien devient un acheteur encore plus compulsif durant ce mois.
Rappelons que le dispositif de subvention des produits essentiels de consommation, à savoir l’huile, les céréales et dérivés, et le lait, coûtent à l’Etat tunisien environ 1 850 MD.